La performance traduit une hausse de 14,6 % par rapport à l’année précédente.
Dans son rapport annuel publié pour l’exercice clos au 31 décembre 2024, la Banque centrale fait état d’un résultat net excédentaire de 354,80 milliards FCFA. Selon le document, cette performance reflète à la fois une meilleure gestion des intérêts, une évolution positive des commissions et une valorisation accrue de certaines opérations de marché. D’après la Beac, le produit net bancaire a affiché une augmentation de 8,5 %, s’établissant à 536,97 milliards FCFA.
Ce résultat est essentiellement porté par le dynamisme du résultat net d’intérêts, lequel s’est apprécié de 8%, atteignant 434,39 milliards FCFA. La BEAC explique cette progression par « la hausse des intérêts sur facilités permanentes de prêt marginal à 24h », ainsi que par les plus-values enregistrées sur les cessions de titres domestiques. Toutefois, certains postes ont connu une contraction, à l’instar des « intérêts sur les comptes d’opérations et de nivellement », conséquence directe de la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne.
Le rapport met également en lumière une évolution positive du résultat net des commissions, qui a progressé de 1,9 % pour atteindre 91,82 milliards FCFA. Cette hausse est liée en grande partie à l’augmentation des commissions de change sur les rapatriements libellés en devises autres que l’euro, malgré une baisse des commissions sur transferts en raison de l’application stricte de la réglementation des changes. Plus spectaculaire encore, le résultat net des autres activités a bondi de 319,3 %, passant de 2,56 milliards en 2023 à 10,76 milliards FCFA en 2024. Cette progression s’explique par « des gains de change plus importants que les pertes de change » et par les revenus générés par le programme RAMP piloté par la Salle des marchés de la banque.
Enfin, le poste « autres produits » a connu une progression de 16,75 à 21,75 milliards FCFA, soutenue par l’accroissement de diverses recettes comme les pénalités, cotisations annuelles et contributions aux frais administratifs. Dans le même temps, les frais généraux se sont inscrits en légère hausse de 1,04 %, atteignant 203,93 milliards FCFA.
Ces charges supplémentaires sont principalement liées à l’augmentation des frais de personnel et des autres charges d’exploitation, partiellement compensées par la baisse des coûts liés à la circulation fiduciaire et aux dotations aux amortissements. Au final, la BEAC clôt l’année 2024 avec une situation financière robuste, confirmant son rôle central dans la stabilité monétaire et financière de la zone Cemac.
B.O.
