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Commerce de bétail : le Tchad veut ravitailler l’Afrique centrale en viande fraîche

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« Au temps du tout premier président du pays, la viande tchadienne desservait l’Afrique centrale : Brazzaville, Pointe-Noire, Libreville par un cargo. C’est une viande saine et fraîche.

On abat à 7h et à 10 heures -11 heures, la viande est à Brazzaville et à Pointe-Noire. Donc, n’est-il pas possible à ce que nous revenions sur cette pratique de l’époque pour que le Tchad puisse ravitailler en viande saine le Congo-Brazzaville, voir la sous-région d’Afrique centrale. Au lieu de faire venir toujours de la viande congelée un peu de partout, le Tchad est capable de nourrir ses voisins de la sous-région en leur faisant manger de la viande saine et fraîche ». Plus qu’un agent marketing, l’ambassadeur de la République du Tchad au Congo, Abdel-Kerim Ahmadaye Bakhit propose là une synthèse de l’analyse des marchés, des enjeux de la situation, des objectifs et des actions nécessaires pour atteindre ceux-ci. Reçu en audience le 21 août à Brazzaville par le président du Sénat congolais, Pierre Ngolo, le diplomate tchadien a vanté plus de 136 millions de cheptel de bovins disponibles dans son pays.

Si, comme le démontre la Commission économique pour l’Afrique (CEA), les États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) importent chaque année plus de 350 millions de dollars de viande et d’abats transformés, le Tchad veut capter un important matché. Et depuis 2022, le pays se donne les moyens de son ambition. Au-delà des infrastructures, les autorités tchadiennes comptent également sur une offre en viande « biologique, abordable et traçable qui répond également aux normes mondiales de santé et de sécurité ».

Industrie brassicole : le Cameroun, leader en Afrique centrale

Avec ses 930 millions de litres produits en 2024 (soit une hausse de 2,1 % par rapport à 2023), le Cameroun trône dans le gotha des de l’industrie brassicole en Afrique. A en croire le cabinet allemand BarthHaas GmbH & Co. KG, le pays de Paul Biya occupe le 5e rang continental. À l’échelle de la Cemac, le Cameroun produit à lui seul davantage que ses cinq voisins réunis (719 millions de litres). Pour BarthHaas GmbH & Co. KG, cette grande forme de l’industrie brassicole camerounaise tient sur deux facteurs : la demande croissante et de nouveaux investissements. Entre 2022 et 2024, deux nouvelles brasseries industrielles ont vu le jour : Brasaf, du milliardaire Samuel Foyou, et Swiss African Premium Beverage (SAPB), fondée par l’entrepreneur suisse Eser Karatas, qui commercialise la marque « ROX » avec une capacité annuelle de 50 000 hl. De son côté, SABC, filiale du groupe Castel qui contrôle près de 80 % du marché depuis le rachat de Guinness Cameroun, poursuit l’expansion de ses capacités à travers le pays.

Bobo Ousmanou

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