« Des efforts significatifs ont été déployés » pour faire avancer le processus de paix entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et le groupe rebelle du Mouvement du 23 mars (M23), ont rapporté dimanche les médias congolais, citant des sources diplomatiques, bien que le processus ait pris du retard en raison de l’escalade des combats sur le terrain.

Un responsable qatari impliqué dans la médiation a déclaré à ACTUALITE.CD, un média congolais, qu’un projet d’accord de paix avait été préparé et partagé avec les deux parties dans le cadre de la Déclaration de principes signée à Doha le 19 juillet. La feuille de route prévoyait le début des négociations d’ici le 8 août et un accord final d’ici le 18 août, des délais déjà dépassés. S’exprimant sous couvert d’anonymat, le responsable qatari a noté que malgré les retards, le gouvernement de la RDC et le M23 « ont réagi positivement ».
« Nous reconnaissons les défis sur le terrain et espérons qu’ils pourront être rapidement surmontés grâce au dialogue et à un engagement sincère », a-t-il déclaré, ajoutant que les deux parties ont exprimé leur volonté de poursuivre les négociations. Le Qatar « accueille actuellement à Doha une importante session de négociations visant à assurer le suivi de la mise en œuvre de la Déclaration et à finaliser un accord de paix », a ajouté le responsable, sans donner plus de détails.
Ni Kinshasa ni le M23 n’ont commenté ces dernières déclarations. Les deux parties ont tenu plusieurs cycles de négociations à Doha depuis mars, sous la médiation du Qatar. Cependant, les tensions se sont intensifiées dans l’est de la RDC ces dernières semaines, la mise en œuvre de l’accord-cadre de Doha étant au point mort. Depuis janvier, les conditions de sécurité se sont fortement détériorées, le M23 s’étant emparé de plusieurs villes stratégiques, dont Goma et Bukavu, aggravant une crise humanitaire déjà grave. Les Nations Unies estiment que plus de 27,8 millions de personnes en RDC sont confrontées à l’insécurité alimentaire, et que plus de sept millions d’entre elles sont déplacées à l’intérieur du pays, dont beaucoup à plusieurs reprises.
KINSHASA, 17 août (Xinhua)