C’est ce que présente la candidature de Patricia Tomaïno Ndam Njoya, seule challenger féminin de Paul Biya à l’élection de 2025.

Patricia Tomaïno Ndam Njoya a passé avec succès le premier passage obligatoire pour sa participation à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Sa candidature a reçu l’onction d’Election Cameroon (Elecam), via son Conseil électoral ce samedi 26 juillet. Elle fait partie des 13 personnalités engagées désormais dans la course. Face à elle, douze hommes aux profils politiques différents; aux défis divers même si motivés par le même objectif. Dans cet apanage de testostérones, Patricia Tomaïno Ndam Njoya doit se frayer une ouverture. Celle qui lui permettre d’accéder au fauteuil présidentiel occupé depuis 44 ans par le président Paul Biya.
Plus qu’un engagement, cette candidature est le symbole d’un vœu pieux d’une participation plus accrue des femmes à la politique au Cameroun et partout ailleurs en Afrique subsaharienne. Un passage en force de la candidate de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) porterait à trois le nombre de femmes ayant occupé cette haute fonction au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), après Cathérine Sanza-Panza (chef d’Etat de transition en Centrafrique entre le 23 janvier 2014 et le 30 mars 2016) et la Gabonaise Rose Rogombé (présidente par intérim du 10 au 16 octobre 2009).
D’héritage en héritage
Quelques six femmes se sont lancées dans l’aventure cette année. Le chiffre le plus haut jamais enregistré dans le pays. Seule Patricia Tomaïno Ndam Njoya est autorisée à aller au-devant de l’électorat. Comme le firent Edith Kahbang Walla du Cameroon people’s party et Esther Dang du Bloc for the reconstruction and economic independance of Cameroon lors du scrutin de 2011; où elles engrangèrent respectivement 0,72% et 0,33% des suffrages.
Patrica Tomaïno est épouse du regretté Adamou Ndam Njoya. L’une des plus anciennes figures de l’opposition au chef de l’Etat Paul Biya ; qu’il affronta lors des scrutins de 1992, 2004, 2011 et 2018. L’expérience politique de la sexagénaire est encadrée par des mandats législatifs. Il pèse pourtant sur ces épaules un important défi: celui de hisser le parti à des niveaux de suffrage jamais atteints. la formation politique a pu atteindre un niveau record de 4,48% en 2004 avant de sombrer à 1,73% en 2011 et 2018.
Louise Nsana