Au 30 juin dernier, s’exprimant à l’issue du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale, Yvon Sana Bangui, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), a relevé un taux de dissémination de 35% après trois mois, des nouvelles pièces de monnaie nommées « Type 2024 ».
« Je pense que le niveau de dissémination est satisfaisant. Ces pièces circulent beaucoup plus du côté des grandes surfaces, des pharmacies, des banques ; les pièces sont disponibles et en quantité industrielle », a-t-il indiqué, ajoutant que le rythme d’introduction de ces pièces sur les marchés de la Cemac va se poursuivre à travers l’injection, chaque année, de 500 millions FCFA en pièces dans les économies de la sous-région pour atteindre 3 milliards en 2030.
. Sur le terrain, des remontées d’informations font état de ce que lesdites pièces ne sont que peu perceptibles, sinon encore rares dans les échanges, continuant de ce fait à entretenir la rareté et la pénurie de jetons. Quoiqu’il en soit, pour Yvon Sana Bangui le stock est disponible pour renforcer le flot de liquidité dans la sous-région. Il est donc question d’en « inonder » la région, les pièces ayant été distribuées dans les 6 pays et dans toutes les provinces.
Les nouvelles pièces sont supposées en effet mettre un terme à la pénurie de jetons observée dans les pays de la Cemac. La sécurité a été renforcée au niveau des alliages, de la résistance et de la durabilité. En plus de l’introduction de la pièce de 200 francs CFA qui est l’innovation phare, on note que cette monnaie est moins coûteuse par rapport aux précédentes pièces dont une pièce de 100 francs CFA coûte entre 650 et 950 francs CFA sur le marché.
Jean-René Meva’a Amougou
