Dans l’évangile de ce 15è dimanche du Temps ordinaire, la question centrale n’est pas « qui est mon prochain? » mais « lequel des 3 (le prêtre, le lévite et le Samaritain) a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits ? »
La réponse à cette question est évidemment le Samaritain car, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le prochain est celui qui est le plus loin de nous, celui que nous refusons de regarder, celui à qui nous ne voulons pas parler, celui avec qui nous ne désirons pas être en contact parce qu’il n’est pas ou ne fait pas comme nous.
Les Juifs ne voulaient rien faire avec les Samaritains parce que ces derniers soutenaient, par exemple, que c’est sur le mont Garizim qu’on devait adorer alors que les Juifs considéraient Jérusalem comme l’unique lieu d’adoration.
Les Juifs pensaient qu’ils étaient dans le bon camp et que les Samaritains étaient dans le mauvais camp. Or, dans l’histoire, qui fait le bien?, qui sauve l’homme attaqué et blessé entre Jérusalem et Jéricho? C’est le Samaritain.
La parabole qui nous est racontée aujourd’hui nous enseigne que le bien et le mal ne sont pas forcément là où nous les imaginons. Elle nous appelle donc à changer de regard sur les autres, sur celui qui n’est pas de notre pays, de notre village, de notre ethnie, de notre parti politique, de notre classe sociale, de notre communauté religieuse, etc., sur le divorcé-remarié, sur l’athée, etc.
Si nous avons un autre regard sur l’autre, alors nous serons capables de le respecter et de le secourir, quel qu’il soit.
Bon dimanche !
JCD
