Les fonctionnalités et les avantages de la solution digitale développée par le Fonds Routier ont été présentés aux responsables du ministère des Travaux Publics chargés du suivi et de l’exécution des projets dans les réseaux routiers Ouest et Sud.
Face au risque de paiement de faux décomptes auquel il est exposé, le Fonds Routier a opté pour la dématérialisation des procédures. L’organisme public en charge du financement des projets routiers et du paiement des prestations d’entretien routier au Cameroun a mis en place plateforme électronique dénommée « RF-ETRUST ». Selon Aubin Essaie Moussa, administrateur du Fonds Routier, « cette solution innovante permet une authentification en ligne des décomptes et des cautions, garantissant ainsi la fiabilité l’efficacité des échanges documentaires, de même que la célérité dans le traitement des dossiers. Cela veut dire que les responsables en charge des suivis de l’exécution des projets, lorsqu’ils émettent les décomptes, ils ont la possibilité quelle que soit la position, d’envoyer une authentification à partir du téléphone ou un ordinateur au Fonds routier».
Modules
C’est tout le sens de la tenue, le 4 juillet dernier à Douala, d’un atelier de formation de 21 responsables du ministère des Travaux Publics (MINTP) intervenant dans les réseaux routiers Ouest et Sud. Organisé par le Fonds Routier, ledit atelier visait, entre autres, à mettre en vitrine la diffusion des certificats ; de sensibiliser les participants à leur usage et d’acter la maîtrise par les parties prenantes de la plateforme RF-ETRUST, en termes de connexion ; de dépôt, de gestion et d’authentification des décomptes. Deux exposés ont meublé les travaux de cette séance d’apprentissage : la signature électronique et la présentation de la plateforme RF-ETRUST. Les délégués régionaux et départementaux du MINTP se sont abreuvés auprès des experts en la matière. Ils ont respectivement été formés sur l’encadrement juridique de la signature électronique au Cameroun ; l’état des lieux de la signature électronique et le processus d’obtention des certificats électroniques.
En outre, la plateforme RF-ETRUST leur a été présentée. Des fonctionnalités en passant par les services offerts et les bénéfices pour les ordonnateurs ; les bénéfices pour le système d’entretien routier les apprenants n’ont pas manqué de la substance. Ces deux exposés ont été suivis d’une session de travaux pratiques, dans l’optique d’une meilleure appropriation du processus d’authentification.
Acquis
En se servant des bons résultats (réduction significative des délais d’authentification ; assurance de l’authenticité, de l’intégrité et de la non-répudiation de ces documents sensibles et consolidation de la confiance des partenaires du Fonds routier) enregistrés au ministère des Transports au cours de l’année 2023, Aubin Essaie Moussa a souligné que la session de formation de Douala permettra aux différents responsables présents d’être mieux outillés. « Non seulement pour mieux saisir les enjeux de la dématérialisation de l’authentification des décomptes, mais aussi d’améliorer significativement les délais liés à cette importante étape du processus de traitement de ces documents ». « Il y va de la performance de l’entretien des infrastructures routières au Cameroun », a martelé l’administrateur du Fonds routier.
Entré dans sa phase pilote en 2023, la solution constitue, à date, un élément essentiel dans la réduction des délais d’authentification des contrats. C’est également un gage d’assurance, d’intégrité et de non-répudiation des décomptes, c’est-à-dire qu’un contrat, notamment un contrat signé via internet, ne peut plus être remis en cause par l’une des parties. A cet effet, trois ateliers de renforcement des capacités ont été organisés en 2024, respectivement pour les réseaux routiers Sud et Ouest, et en avril 2025 pour le réseau Nord, en vue d’une bonne utilisation de la plateforme par les acteurs concernés. Au total, quarante-cinq (45) responsables du MINTP, chargés du suivi et de l’exécution des projets, ont déjà été formés. Pour Aubin Essaie Moussa « cette modernisation, convient-il de le rappeler, constitue un axe majeur de la stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) et vise l’amélioration de l’efficacité de l’administration publique à travers la digitalisation, la biométrie, l’archivage numérique et la dématérialisation des procédures ».
Jean-René Meva’a
