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Face à la crise de l’endettement… : des projets latents

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A Lomé, l’Afrique devient un partenaire d’affaires exi

Le projet d’Institut monétaire africain, l’Agence panafricaine de notation de crédits, le mécanisme africain de stabilité financière font partie du lot des initiatives qui ressortent de terre.

A Lomé, l’Afrique devient un partenaire d’affaires exi

L’Union africaine est en quête de solutions pour résoudre de façon durable la crise de la dette auquel le continent se bute. Les actions de l’institution en ce sens ont abouti à la définition des principes communs de gestion de la dette, entre autres. Plusieurs projets sont par ailleurs entrés en gare qui devrait à terme assurer la viabilité et la pérennité des finances sur le contient. Certains, à l’instar de l’Agence panafricaine de notation de crédits, sont déjà en cours de réalisation. A Lomé, les décideurs prennent l’engagement d’y porter un coup d’accélérateur. Ladite agence nait d’une volonté commune des dirigeants africains de lutter contre les évaluations jugées trop négatives des agences de notation S∝P, Fitch et Moody’s. Ce, « afin de développer des solutions plus durables permettant de faciliter l’accès de l’Afrique à des capitaux abordables, ceux-ci étant actuellement fortement surévalués en raison de la prime de risque élevée appliquée aux pays africains par les agences internationales de notation de crédit », déclarent-ils dans une intention commune. Cette initiative doit voit le jour avant la fin de l’année en cours.

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Un grand nombre de projets piétinent cependant. Il s’agit à l’occurrence de la Banque africaine d’investissement. Lancée depuis 2009, l’initiative afférente enregistre à ce jour 22 signatures et 2 ratifications. Ce manque d’empressement est aussi perçu face à la création du Fonds monétaire africain (2014) au travers de 12 signatures et 2 ratifications. L’initiative autour de la Banque centrale africaine (BCA) enregistre également des progrès lents. Principalement du fait de la non concrétisation du projet de création de l’Institut monétaire africain. L’IMA doit être une agence indépendante et spécialisée de l’UA ; il est un précurseur à la BCA. Son objectif est d’entreprendre tous les préparatifs techniques, statistiques, institutionnels et juridiques en vue du décollage de la Banque centrale africaine. « Le projet de statut révisé de l’IMA a été présenté lors de la 6e session du Comité technique spécialisé (CTS) sur les finances, les affaires monétaires, la planification économique et l’intégration qui s’est tenu du 17 au 21 juillet 2023 à Naïrobi. Le CTS a recommandé que la Commission soumette le même document à la 45e assemblée des gouverneurs de l’ABCA (Association des banques centrales africaines) pour examen et approbation. L’Assemblée des gouverneurs a approuvé les statuts le 4 août 2023 à Livingstone, en Zambie. L’ABCA les a transmis pour examen et approbation du projet à la 4e session extraordinaire du CTS en octobre 2023. Toutefois, lors de leurs délibérations sur le statut de l’IMA les experts ne sont pas parvenus à un consensus et ont demandé à la Commission de faciliter d’autres processus consultatifs et de convoquer à nouveau la 4e session extraordinaire du CTS deux semaines plus tard. En raison de contraintes financières, la Commission n’a pas encore reconvoqué la réunion », indique un rapport du Corep d’octobre 2024. Ce 20 mai 2025, l’ABCA a de nouveau siégé en vue de l’examen desdits statuts. La conférence de Lomé a cependant donné un coup de pouce au projet sur le Fonds monétaire africain et le Mécanisme africain de stabilité.

Louise Nsana

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