Jésus, les Apôtres ne pourront plus le voir avec leurs yeux. Ils ne pourront plus le toucher.
Il n’est plus la propriété des Apôtres, le bien ou la chose d’un groupe. Il n’appartient même plus à une religion. Il est désormais partout où les hommes s’aiment, se mobilisent et luttent pour rendre le monde plus juste et plus humain. C’est le premier message de l’Ascension.
Le second, ce sont les anges qui nous le donnent: il n’est pas question de s’évader du monde, de le fuir. Nous devons certes trouver du temps pour prier et méditer mais, si nous passons tout notre temps à contempler le Ciel, nous risquons de ne plus voir les plaies, blessures et souffrances de la Terre. Ici, il est bon de se souvenir de la règle de Saint Benoît : prie et travaille (ora et labora). La vraie contemplation, la vraie prière, est celle qui débouche sur l’action. Il y a eu beaucoup de discours sur l’Afrique, beaucoup de récriminations contre nos bourreaux. Il y a eu trop de larmes versées. Le temps est venu d’agir. Agir courageusement comme Ibrahim Traoré parce que l’évangile nous appelle avant tout à agir dans le monde. C’est en mettant la main à la pâte que nous pourrons reconstruire ce monde déchiré et blessé.
Jean Claude Djéréké
