Elle continue d’inspirer, incarnant l’ambition de rassembler le savoir universel, la symbolique de la culture et la mémoire collective de l’humanité. Carte postale.

Nichée sur la façade côtière de la ville, la bibliothèque d’Alexandrie se dresse comme une vision architecturale majestueuse, offrant une entrée spectaculaire à l’Afrique par la Méditerranée. Son mur extérieur, un chef-d’œuvre de 6 000 blocs de granit transportés d’Assouan, est orné de 4 200 symboles représentant un fascinant mélange de 120 langues, vivantes et mortes, 12 salles pouvant accueillir simultanément jusqu’à 3 500 personnes, dont la plus grande salle peut accueillir 1 700 visiteurs. En fusionnant l’ancien et le nouveau, l’édifice se compose de trois éléments distincts : le bâtiment principal, le planétarium et le Centre de Conférence. Ici, l’influence de l’Égypte ancienne est palpable dans les représentations pyramidales et les motifs de lotus qui ornent la façade, ancrant l’édifice dans son riche héritage culturel. En contraste, l’utilisation audacieuse de l’aluminium dans la construction des infrastructures témoigne d’une approche résolument moderne. Cette alliance crée une esthétique unique qui reflète la mission de la bibliothèque : honorer le passé tout en embrassant l’avenir.
Cette composition unique n’est pas seulement un régal pour les yeux ; elle est également un symbole puissant de l’union des cultures, un emblème de la diversité que ce grand centre de savoir s’efforce de célébrer. Ce qui fait d’elle un symbole emblématique de l’histoire de la connaissance et de la culture. En effet, dans l’Antiquité, elle fut un phare intellectuel, abritant une collection inestimable de manuscrits et attirant les plus grands esprits de son temps. Aujourd’hui, elle continue d’inspirer, incarnant l’ambition de rassembler le savoir universel, la symbolique de la culture et la mémoire collective de l’humanité.
Pour avoir traversé des épreuves (bataille d’Alexandrie, incendies dévastateurs qui ont décimé ses collections), ce haut-lieu ressuscite toujours de ses cendres, pour servir de pont entre le passé et le futur, un témoignage de la résilience de l’esprit humain à travers les âges.
L’idée de sa renaissance moderne a germé en 1972, proposée par le Dr Moustafa Elfeki. En partenariat avec l’UNESCO, le gouvernement égyptien a lancé un concours architectural en 1989, remporté par un cabinet norvégien. La construction a duré six ans, de 1995 à 2001, pour une inauguration officielle le 16 octobre 2002.
Tom