Ces dernières semaines, on a vu le président de la Commission de la Cemac, Baltasar Engonga Edjo’o, effectuer un périple dans les capitales de tous les pays de l’espace communautaire.
À chaque étape, l’Equato-guinéen a rappelé que « rendre compte du niveau actuel des préparatifs » constitue la raison principale de sa tournée. Selon le président de la Commission de la Cemac, « un sommet de haut niveau comme l’est celui des chefs d’État, implique une forte mobilisation et une coordination optimale, tant au niveau des services chargés d’organiser les déplacements des dirigeants dans chaque pays, que dans celui appelé à accueillir le sommet ».
Seulement, interpelé par la presse, Baltasar Engonga Edjo’o s’abstient de donner quelques autres détails. Notamment ceux relatifs au thème du sommet, à la date exacte de sa tenue et au profil des invités spéciaux. Selon nos sources, tout tient encore à la disponibilité des ressources financières d’une part, et aux tractations en coulisses d’autre part. S’agissant précisément de ce dernier aspect, le lobbying de quelques officiels du Fonds monétaire international (FMI) est mis à rude épreuve au niveau de la Commission de la Cemac, elle-même embarrassée par le véto brandi par certains États, le Tchad précisément. À en croire d’autres informations de première main, Ndjamena accuserait quelques bailleurs de fonds d’impérialisme sournois vis à vis des pays de la Cemac. Cette position, le Tchad l’avait déjà affichée lors du sommet de décembre 2024 à Yaoundé. À cette occasion, le pays de Mahamat Idriss Deby avait marqué son désintérêt à écouter les représentants de certains bailleurs de fonds internationaux.
Jean René Meva’a Amougou
