Home INTÉGRATION RÉGIONALE Import-substitution : l’urgence d’un renouveau des forces du marché en Afrique centrale

Import-substitution : l’urgence d’un renouveau des forces du marché en Afrique centrale

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A la faveur du sommet The Okwelians tenu du 19 au 21 mars 2025 à Yaoundé, quelques acteurs de l’économie de la Cemac se sont inquiétés de la faible diversification des exportations et des infrastructures commerciales insuffisantes au niveau sous régional.

À commencer par Mbogo Ngabo Seli, Commissaire en charge du Marché Commun. A en croire ce dernier, le niveau d’implémentation de l’import-substitution entendu comme l’un des piliers de l’organisation de l’économie sous régionale à l’ère de la mise en œuvre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) reste faible. D’où la nécessité d’un renforcement du dialogue avec le secteur privé et la société civile, «afin de bâtir un marché commun dynamique».


Rappelant l’importance de la stratégie régionale d’import-substitution adoptée en 2023 pour réduire cette dépendance et encourager la production locale, Mbogo Ngabo Seli a souligné qu’il est difficile de nier l’existence de tendances économiques particulièrement lourdes qui influencent les secteurs très exposés aux flux économiques et technologiques internationaux : « Nous devons nous doter d’une stratégie ambitieuse qui nous permette de maîtriser nos dépendances, tirer notre épingle du jeu, proposer des services innovants et peser sur la scène internationale.

Les politiques structurantes visant à relever le niveau de la croissance au sein de la sous-région sont déjà adoptées dans le cadre du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac, à travers notamment la stratégie import-substitution. Il revient à opérationnaliser tous ces dispositifs pour consolider le niveau de croissance de la sous-région ». Alors, a-t-il suggéré un renouveau des forces du marché sous régional. Celui-ci passe par la levée des barrières non tarifaires, le développement des infrastructures, la structuration des chaînes de valeur industrielles et la mise en place de mécanismes de financement adaptés. Il y a aussi la nécessité pour la Cemac d’agir en bloc afin de défendre ses intérêts face à la concurrence accrue, tout en veillant à ce que l’adhésion à la ZLECAf ne transforme la sous-région en simple zone de transit pour les produits étrangers.


Bobo Ousmanou

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