À l’occasion de la première réunion de la Task force régionale pour l’Afrique centrale du plan d’action pour stimuler le commerce intra-africain (Biat), les experts ont adopté la première mouture de catégorisation des produits.
Il en ressort que 379 produits ont été considérés comme sensibles, 172 produits considérés comme exclus, et le reste des produits dits libres. La liste, une fois adoptée au niveau ministériel, devra être présentée lors des prochains cycles de négociations de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Pour rappel, le système de classification des données du commerce extérieur obéit au modèle du Système harmonisé (Sh17) de l’Organisation mondiale des douanes. Le régime de dématérialisation de la ZLECAF prévoit la classification suivante : les produits libres sont de la catégorie d’abaissement de douanes de 90% sur 5 et 10 ans ; 7% pour les produits sensibles sur 5 et 10 ans et les produits exclus de la libéralisation sont du seuil restant, soit 3%.
En clair, les pays riches vont libéraliser 90% sur 5 ans et les pays pauvres (PMA) auront 10 ans. Pour ce qu’il est des produits sensibles, les pays devront en supprimer l’équivalent de 7% sur une durée de 5 ans maximum pour les pays riches et 10 ans pour les pauvres.
La rencontre de Douala regroupait les experts de plusieurs institutions : le Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) ; le secrétariat général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ; les 11 pays de la sous-région.
Comme exemple de «produits exclus», on peut évoquer la viande, le poisson et le cacao. Dans la catégorie «produits sensibles», on compte la volaille vivante, l’huile de palme brute et le lait.
Zacharie Roger Mbarga