Yaoundé : la Beac hôtesse des Banques centrales africaines

C’est dans le cadre du traditionnel séminaire continental de leur Association (Abca). Le coup d’envoi des travaux a été donné hier par le vice-gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale, Michel Dzombala.

 

Les Banques centrales africaines sont en conclave à Yaoundé depuis ce 15 mai 2023, à la diligence de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). Les travaux de cette Association (Abca) qui se tiennent jusqu’au 17 mai prochain, réunissent aussi dans la capitale camerounaise plusieurs institutions politiques et financières internationales et mondiales. À l’effet d’adresser la problématique de l’«impact du changement climatique sur la sécurité alimentaire et l’inflation en Afrique: rôle du secteur financier dans le financement de l’agriculture et de l’économie verte». L’un des objectifs étant d’«identifier les différents chocs climatiques et de contribuer à une meilleure compréhension du rôle des Banques centrales dans la stabilisation des prix et du système financier dans ce contexte de changement climatique», souligne le Dr Djoulassi Kokou Oloufade, secrétaire exécutif de l’Abca.

L’édition 2023 du séminaire continental de l’Association des Banques centrales africaines est en effet «organisée conjointement avec la Beac», est-il rappelé. «Je remercie le gouverneur Abbas Mahamat Tolli d’en avoir accepté l’organisation», a tenu à indiquer le Dr Djoulassi Kokou Oloufade. Il est ainsi revenu au vice-gouverneur de l’institution bancaire sous-régionale de procéder à l’ouverture officielle des travaux. Michel Dzombala y voit une occasion «d’ajouter un pierre supplémentaire à notre édifice continentale». «Les questions de la protection de la biodiversité et du développement durable qui étaient peu connues ces dernières décennies, sont au cœur de nos réflexions tant leurs conséquences sont importantes. L’adaptation aux changements climatiques et la dégradation de l’environnement constituent ainsi des défis majeurs pour notre continent».

Le responsable communautaire envisage notamment les conséquences au niveau des modes de production et de consommation. Il rappelle par ailleurs que les pays de la Cemac avec «leur 250 millions d’hectares de forêts tropicales ne sont pas épargnés par les effets dévastateurs des changements climatiques. Le Lac Tchad pourrait également disparaître dans une vingtaine d’années si rien n’est fait». D’où justement le caractère «primordiale de la synergie des Banques centrales africaines».

Michel Dzombala se satisfait en outre que pour sa part, la Beac a anticipé et d’ores et déjà pris quelques actions «précoces, en modernisant ses instruments de politiques monétaires. La Banque centrale a aussi élaboré une stratégie régionale d’inclusion financière. Elle vient par ailleurs de signer le 9 mai dernier à Douala la convention d’adhésion au Réseau des Banques de la Finance durable».

Articulations

Deux sessions plénières et des discussions en ateliers sont prévues au cours des trois jours de séminaire. Le programme dédie la première session aux exposés sur les sous-thèmes retenus. Il s’agit en particulier d’échanger sur «le changement climatique, stabilité financière et des prix pour une alimentation durable en Afrique: rôle des Banques centrales; le rôle du secteur financier dans la promotion de l’agriculture». Les participants parmi lesquels la Banque centrale européenne, le FMI, la Banque mondiale ou encore la Federal reserve Bank of New York auront également à cœur de répondre à la préoccupation de savoir comment «promouvoir l’économie verte en Afrique».

Quant à la deuxième session, elle est consacrée au partage d’expériences. Les discussions se tiennent alors en ateliers. Il en est attendu des recommandations concrètes.

Théodore Ayissi Ayissi

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