Yaoundé : Les cultures d’Afrique centrale expliquées par la danse

Au campus de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) le 7 février 2020 à, les étudiants ont donné à voir la diversité chorégraphique de la sous-région.

Une marée humaine s’est rassemblée ce vendredi 07 février à l’esplanade de l’Esstic. Le public a répondu favorable à l’appel des balafons, tambours, tam-tam et autres cloches qui ont répandu l’écho du rassemblement des communautés en vue de l’unité culturelle. Hommes, femmes, enfants et surtout les jeunes étudiants de l’école, des facultés voisines et les non scolarisés, assistent avec délectation au spectacle que les communautés représentées dans cette école offrent ce jour. Les aires Sawa, Soudano-sahélienne, Grassefield et Fang-Beti-Bulu du Cameroun se sont associées aux communautés gabonaise et tchadienne pour manifester l’identité des cultures et traditions ancestrales.

Sous un soleil atténué par la fraicheur du vent, c’est la chaleur communiquée par les festivités qui réchauffe la foule. A l’occasion de cette 5ème édition, le public a eu droit à diverses démonstrations de force. Parade, chorégraphies, danses en tenues traditionnelles… Les étudiants ne laissent personne indifférente. Les jeunes habillés de la communauté tchadienne ont donné à voir les tenues traditionnelles comme Lafaï, Gandoura et Kadamoul. La délégation gabonaise a placé en vitrine ses cinq amazones habillées en tenue traditionnelle Miyènè de la province de l’Ogooué maritime sur le littoral.

La simulation des chefferies traditionnelles chez les grassfields, les Fang ou les Soudano-sahéliens, de la puissance guerrière des cracheurs de feu des peuples Sawa ainsi que l’exposition des objets d’art, témoignent de la maîtrise des richesses culturelles. L’on a vu dans la foule, des personnes danser le Djembè, le Buiti, l’Elonè, le Dikokou ou la Ntcham du Gabon. L’on a entendu d’autres crier d’extase en Ngambay, en admirant les danseurs du Say, du Kidi Kouran ou du Gourna tchadiens. Le directeur de l’Esstic le Pr Laurent Charles Boyomo Assala, les enseignants et autres personnalités assises à la tribune ont observé en souriant ou en applaudissant, la succession des communautés sur scène.

Après la parade, cette euphorie s’est déportée à la cour arrière du bâtiment C où les odeurs suscitaient la salivation. Sous les tentes, les jeunes ont exposé l’art culinaire des peuples d’Afrique centrale. Les spectateurs ont gouté aux saveurs des plats concoctés ou mangé à satiété. Les mets tchadiens tels que le Kissar avec la sauce gombo, le Mbia, le Iri, le Mourou Riz ou les Kanda, ont suscité la curiosité. Sous la tente de la communauté gabonaise, trois principaux mets ont été proposés : le Folong, le Nkoumou Ofoula et le Niembouè. Sans doute, cette fête organisée par l’Association des étudiants en communication (Asec), est une occasion en or, de consolider l’intégration communautaire.

Arnaud Nicolas Mawel (Stagiaire)

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