Vih/Sida dans les forces de défense : Plus de 4% de sous-officiers infectés

C’est ce que révèle une enquête menée auprès des bidasses en 2018.

Une vue du parterre d’officiels pendant la restitution du rapport

L’étude comportementale et de séroprévalence du Vih/Sida menée au sein des forces de défense camerounaises a rendu son verdict le 18 juillet 2019 à Yaoundé. À Koumpa Issa, le secrétaire d’État à la Défense chargé des Anciens Combattants et Victimes de guerre, les résultats de ladite enquête ont été remis. Au final, indique le colonel- médecin Ambroise Emmanuel Mama, «la prévalence globale du VIH se situe à 3,3% au sein des Forces de Défense du Cameroun en 2018». D’autres détails cités par le directeur de la santé militaire au ministère de la Défense (Mindef) font état d’un taux de prévalence de 3,3% chez les hommes et 3,4% chez les femmes. Bien plus : en 2018, les militaires de rang sont infectés à hauteur de 2,4%, sous-officiers (4,6%) et officiers (2,6%). Sur la foi du rapport présenté, la tranche des 30-34 ans est la plus exposée.

Au-delà, ces chiffres montrent qu’en l’espace de quelques années, le taux de prévalence du VIH/Sida dans la grande muette a été presque réduit de moitié. En effet En 2002, le taux était de 9,8% et en 2005 le taux était évalué à 11,3%. Mais l’étude réalisée en 2011 a permis de voir que le taux de prévalence a chuté même s’il reste important passant à 6%. En 2011, 5,9% des hommes dans l’armée était atteint alors que pour les femmes, le taux était de 6,4.

L’étude a été financée par le programme-prévention Vih/Sida du département de défense de l’armée américaine (DHAPP) et la coordination technique a été assurée par l’organisme américain Johns Hopkins-Global Viral Forecasting Initiative (JH-GVFI). Selon le Lieutenant-Colonel Wagmene, point focal VIH au Mindef, «cette opération a permis de fournir des données sur les faits et d’obtenir une base de référence pour le suivi efficace du programme militaire de prévention du Vih/Sida». L’opération était menée par le ministère de la Défense à travers le Centre de recherches pour la santé des armées (CRESAR), la direction de la santé militaire et le point focal VIH/Sida au Mindef. Elle a concerné un échantillon de 1947 individus dont 413 femmes.

Ongoung Zong Bella

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