Dans le cadre du processus de rationalisation de ses Communautés économiques régionales (CEEAC, CEMAC et CEPGL), l’Afrique centrale est sur le point d’harmoniser le code des douanes et le tarif extérieur commun de la CEMAC et de la CEEAC.
Cette étape consiste à appliquer un régime douanier unique dans les 11 pays de l’Afrique centrale. Les experts vont analyser et soumettre aux ministres des propositions sur la taxation identique des produits en Afrique centrale. L’article 5 du tarif des douanes de la Cemac postule que le tarif extérieur commun de la Cemac est fixé comme suit: catégorie I (biens de première nécessité), 5 % ; catégorie II (matières premières et bien d’équipement), 10 % ; catégorie III (biens intermédiaires et divers), 20 % ; catégorie IV (biens de consommation courante), 30 %. Quant à la CEEAC, elle applique quasiment les mêmes taux, mais le problème réside dans la classification catégorielle des produits comme présenté ci-dessus.
Une lecture des lignes CEEAC et CEMAC démontre que les taux de 5 %, 10 % et 20 % se retrouvent dans les tarifs de la quasi-totalité des États membres, exception faite de l’Angola qui n’a pas le taux de 5% et du Burundi qui n’a pas le taux de 20%. Le taux de 15% se retrouve dans un seul pays le Burundi. Les taux de 30% se retrouvent dans huit pays (à l’exception de Sao Tome et Principe et de la RDC).
Valeur ajoutée
La constitution d’une union douanière unique fera de l’Afrique centrale un territoire commercial unique. Qui va désormais imposer une grille tarifaire unique aux produits des pays tiers. «Cette harmonisation est importante pour permettre à ces organisations sous-régionales d’accomplir leur mandat d’intégration régionale en Afrique centrale, qui est un des mandats clés de la Banque africaine de développement [Bad]. Le code des douanes et le tarif extérieur commun vont permettre d’accélérer l’évolution du marché sous-régional», a expliqué Solomone Kone, responsable-pays de la Bad au Cameroun.
Zacharie Roger Mbarga