UEAC: un Conseil des ministres à plusieurs enjeux

Au-delà du budget de la Communauté pour l’exercice 2023, les ministres sont également attendus sur l’examen des projets relatifs à la commande publique, à la brigade mixte le long des couloirs, ainsi que des recommandations issues des états généraux de la Communauté.

 

La journée du 28 octobre 2022 s’annonce chargée pour les ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC). Tant la 38 ème session ordinaire qui s’ouvre ce jour à Yaoundé est appelée à être pleine et entière. Les ministres doivent certes examiner en vue de son adoption, le budget 2023 de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Sous la direction d’Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), président prétendu Conseil. Mais l’instance dirigeante sous-régionale est également attendue sur plusieurs autres dossiers déclinés en projets de textes.Tels que transmis par la Commission de la Cemac emmenée par son président, le Pr Daniel Ona Ondo.

 

Budget

Les suggérés par la Commission de la Cemac à l’issue d’un processus rigoureux et empreint de réalisme annoncent une enveloppe 72 357 262 433 FCFA. « En baisse de 2 767 874 044 FCFA en valeur absolue. Soit 3,68% en valeur relative par rapport à l’année dernière dont le montant était de 75 125 136 477 FCFA », à savoir Fatima Haram Acyl, vice-présidente de l’institution communautaire, aux experts de l’UEAC. Ils se sont réunis par visioconférence du 24 au 25 octobre dernier.

 

État général et accord de service aérien

Les états généraux se sont tenus du 30 août au 1er septembre 2022 à Libreville. Avec à la clé une dizaine de recommandations. Leur examen devrait également constituer un des principaux temps forts de la 38 ème session du Conseil des ministres. Au vu du prix en compte par les personnalités et responsables de la sous-région réunis dans la capitale gabonaise, des évolutions institutionnelles en cours dans l’espace communautaire. À l’étape du processus de rationalisation des CER piloté par le président camerounais, président en exercice de la Cemac. Les ministres doivent notamment se pencher sur la recommandation faite «aux États membres de signer l’accord de service aérien communautaire en octroyant aux compagnies aériennes de la Communauté, les 7èmes, 8 ème et 9 ème libertés de l’air » . Au vu des facilités que cela donnerait désormais aux citoyens communautaires. Lesquels ne seraient plus obligés de faire de longs détours et des escales par d’autres pays pour arriver par voie aérienne dans un État membre.

 

Commande publique et Brigade mixte

Plusieurs autres projets de textes sont également transmis aux ministres de l’UEAC par la Commission de la Cemac. On y retrouve en bonne place la stratégie relative à la Commande publique. Elle porte sur six axes et elle est déjà validée par le Comité Inter-États. Le projet de texte portant création, organisation et fonctionnement de la Brigade mixte-Cemac des États membres opérant le long des corridors est également prêt et sur la table des ministres. Les facilités qui résulteraient de son adoption sont telles que les multiplications des postes de contrôle et les tracasseries se manifestent souvent le long des principaux couloirs de l’Afrique centrale, ne seront plus qu’un mauvais souvenir. Des réformes sont aussi en cours dans le secteur des douanes.La commission a soumis plusieurs textes à la haute appréciation du Conseil des ministres de l’UEAC.

 

Filière bois

Les populations de la Cemac fondent également de grands espoirs dans l’aboutissement du processus d’industrialisation de la filière bois dans le Bassin du Congo. Ce sera possible après l’adoption par les ministres des quatre projets de décision proposés par la Commission de la Cemac.

Théodore Ayissi Ayissi

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