Transparence de l’action climatique en Afrique centrale: le Hub régional entre des mains expertes

Le Congolais Gervais Ludovic Itsoua Madzous vient d’être fait coordonnateur régional par le président de la Commission de la CEEAC. Il a désormais la lourde charge de conduire dans ses premiers pas, cette institution basée à Douala au Cameroun.

L’Afrique centrale vient de faire un nouveau bond en avant dans la lutte contre les changements climatiques. Après le pré-lancement et lancement intervenus quelques mois plus tôt, du Hub régional sur la transparence de l’action climatique, l’heure était à la désignation du tout premier coordonnateur régional de cette institution. Et depuis ce 2 septembre 2022, le choix est porté sur Gervais Ludovic Itsoua Madzous. «C’est un expert connu et reconnu en Afrique centrale et par la Communauté internationale dans ce domaine», laisse-t-on entendre à la Commission de la CEEAC. C’est à ce titre qu’il «a bénéficié de la confiance du président de l’institution communautaire, Gilberto Da Piedade Verissimo, pour coordonner le Centre régional», est-il également indiqué. Le Congolais (Brazzaville) devra notamment s’atteler à soutenir la Commission dans son agenda climat. Il devra surtout le faire à partir de Douala au Cameroun où se trouve le siège du Centre d’application de prévision climatologique d’Afrique centrale (CAPC-AC), une institution spécialisée de la CEEAC.

Contexte
Deux constats au moins ressortent de la conférence de presse donnée en marge de la Semaine africaine du climat par le président de la Commission de la CEEAC et le directeur de l’Initiative de la transparence de l’action climatique (ICAT). À bien écouter Gilberto Da Piedade Verissimo et le Dr Henning Wuester, le premier relève de ce que «le Hub régional est le tout premier de ce genre dans le monde entier et confirme le leadership de l’Afrique centrale et de nos chefs d’État dans le domaine de l’environnement et des changements climatiques». Quant au second, il découle de l’importance de l’enjeu et de la délicatesse de la mission d’avoir à conduire dans ses premières années une telle institution. Son destin ne pouvait donc être confié qu’à un Homme expérimenté. Les deux responsables ont admis face à la presse à Libreville, avoir reconnu en Gervais Ludovic Itsoua Madzous, le candidat idéal à ce poste.

Profil
À en croire en effet les premières lignes de son curriculum vitae, le Congolais est «doctorant en diplomatie et relations internationales, et titulaire d’un Diplôme d’études approfondies en géographie physique». Ce dernier revendique en outre un «cumul de plus de 25 années d’expérience professionnelle variée et de travail dans les projets financés par les bailleurs de fonds, l’administration publique et les ONGs locales et internationales de conservation et de gestion durable des ressources naturelles».

Du point de vue du président de la Commission de la CEEAC, un tel parcours confère à l’heureux élu «une expérience avérée en matière de transparence sous la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), pour avoir participer pendant plus de quatre ans, au Groupe consultatif d’experts (CGE) en charge du renforcement des capacités des pays en développement en matière de transparence et de mise en œuvre des leurs obligations sous la CCNUCC». Gilberto Da Piedade Verissimo et le Dr Henning Wuester se souviennent notamment que Gervais Ludovic Itsoua Madzous a «présidé en 2019 le CGE». En plus de ses fonctions de secrétaire exécutif adjoint et de coordonnateur technique à la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac).

Perspectives
Le projet du Hub régional relève d’un accord de partenariat signé le 30 août 2021 entre la CEEAC et le Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (Unops). Il est financé à hauteur de 1,2 milliard FCFA pour une durée de trois ans. Toutefois, le directeur de l’ICAT a fait connaître l’intention et «la détermination de son Initiative de continuer à le soutenir au cas où il produirait des résultats satisfaisants». Son coordonnateur se retrouve ainsi dos au mur. C’est de lui et de ses résultats que dépend la suite à donner au projet. Il est attendu de façon basique de son institution, «l’accompagnement des États membres de la Communauté à travers le soutien de leurs efforts pour construire et améliorer des cadres de transparence durables et complets au niveau national», apprend-on.

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