Le rapport du secrétaire général de l’Onu sur la situation en Afrique centrale et les activités du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale identifient deux menaces principales à la sécurité de la sous-région: le terrorisme mené par Boko Haram et la piraterie dans le golfe de Guinée.
Entre le 1er juin et le 30 septembre, 130 attaques de Boko Haram ont causé la mort de 98 civils au Cameroun. Au Tchad, 25 faits de même nature ont fait 22 victimes civiles. Une situation qui a contraint le gouvernement tchadien à rétablir certaines mesures de sécurité, notamment l’interdiction de la pêche et la fermeture des marchés dans les zones frontalières. Le fait est que la secte Boko Haram opère de manière diverse et impromptue.
Ce sont parfois des affrontements violents contre les soldats. Le 10 juin à Darak (Cameroun), 15 soldats camerounais sont tombés. Le 21 juin, des affrontements près de Ngouboua (Tchad) ont entrainé la mort de 11 soldats tchadiens. Le 13 août, une femme kamikaze a tué six personnes, dont un soldat, dans cette même région. Les mines terrestres ont été de plus en plus utilisées dans les attaques perpétrées. Le 17 septembre, un soldat tchadien a été tué en roulant sur une mine à proximité de Kaïga Kindjiria.
La criminalité maritime en Afrique centrale, en particulier la piraterie, est restée un obstacle majeur à la sécurité et au développement durable des zones côtières. Selon le Bureau maritime international, les enlèvements et les prises d’otages dans le golfe de Guinée représentaient plus de 80 % des actes de piraterie commis dans le monde. Les groupes armés qui agissent en mer ont amélioré leurs compétences techniques et leur capacité à opérer loin des côtes. Les attaques commises étaient souvent associées à des enlèvements contre rançon, ce qui suggère un resserrement des liens avec la criminalité organisée.
Zacharie Roger Mbarga