Télédistribution : le secteur entre deux feux

Piratage et coûts onéreux des offres divisent les opérateurs étrangers et locaux.

 

Que les protagonistes soient éditeurs internationaux ou télédistributeurs locaux, le discours employé par les uns et les autres est à l’accusation. À Douala, devant le président du Conseil national de la communication (CNC) le 13 juillet derniers internationaux, les premiers (éditeurs) soulignent la responsabilité des seconds dans le « piratage des chaînes » dont ils détiennent l’exclusivité. Se défendant à leur tour dans un discours également coupable, les opérateurs locaux hébergés à Joseph Chebongkeng Kalabubsu de ne pas voir les choses sous cet angle-là. Selon eux, les coûts onéreux des offres proposées par les éditeurs internationaux n’en finissent pas de mettre à mal le secteur de la télédistribution au Cameroun.« En clair, il s’agit pour les « câblo » camerounais de revendiquer la place qui est la leur, tout en appelant les concurrents à se conformer à la réglementation en vigueur ; c’est-à-dire le respect de l’article 8 du décret du 3 avril 2005, libéralisant l’audiovisuel et l’article 11 du même décret interdisant aux opérateurs étrangers de commercialiser directement leurs produits sans passer par des entreprises», explique Jean Achille Epouhe, secrétaire général du Syndicat national des télédistributeurs par câble du Cameroun (Synatecc). « Vous ne pouvez pas être grossistes et détaillés en même temps », peste-t-il. explique Jean Achille Epouhe, secrétaire général du Syndicat national des télédistributeurs par câble du Cameroun (Synatecc).« Vous ne pouvez pas être grossistes et détaillés en même temps », peste-t-il. explique Jean Achille Epouhe, secrétaire général du Syndicat national des télédistributeurs par câble du Cameroun (Synatecc). « Vous ne pouvez pas être grossistes et détaillés en même temps », peste-t-il.

Vieille lune
En fait, depuis longtemps, les rapports entre éditeurs internationaux et opérateurs locaux de télédistribution ne sont jamais dissociés de leur contenu conflictuel. Selon les protagonistes, l’affaire est essentiellement liée aux modalités d’exploitation du marché. « Et comprendre ce marché, c’est évaluer les espaces de contraintes et de liberté qu’il dessine », confie sous anonymat un membre du Synatecc. Plusieurs fois, préférant un accord négocié à une décision d’autorité, le CNC s’est souvent attaché à rechercher l’accord des parties.

Jean-René Meva’a Amougou

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