INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Tchad: le décor du dialogue national inclusif se plante

Après la signature au Qatar d’un accord entre N’Djamena et une quarantaine de groupes dissidents, l’agenda sociopolitique au Tchad prévoit l’ouverture des discussions le 20 août 2022 dans la capitale tchadienne.

«Dans quelques jours, toutes les filles et tous les fils du pays vont se retrouver pour passer au crible les maux dont souffre le Tchad. Toutes les questions d’intérêt national seront mises sur la table du dialogue. À cet égard et conformément à mes précédentes déclarations sur la souveraineté du dialogue national inclusif, nous allons, dans les jours qui suivent, prendre un acte qui consacrera officiellement la souveraineté du dialogue national inclusif dont les résolutions seront exécutables», a émis Mahamat Idriss Déby, le président du Conseil militaire de transition, depuis avril 2021.

D’ores et déjà, le pays est le théâtre d’un ballet diplomatique. Selon la presse locale, le Sénégalais Macky Sall, le président en exercice de l’Union africaine, et de hauts responsables de l’organisation continentale devraient se rendre à Ndjamena. Pour le commissaire paix et sécurité de l’Union africaine, l’ambassadeur Bankole Adeoye, arrivé au Tchad à Ndjamena dimanche 14 août, la venue de la délégation sera l’occasion d’une mission d’évaluation de la situation. Même s’il s’agit officiellement d’une visite bilatérale, le chef d’État sénégalais devra aborder avec les autorités tchadiennes les exigences de l’Union africaine avant l’arrivée de Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’organisation intergouvernementale. Celui-ci aura la charge de représenter l’Union africaine à l’ouverture du dialogue national inclusif, samedi 20 août.

L’arrangement, censé ouvrir la voie du retour à un pouvoir civil, a été qualifié de «moment-clé pour le peuple tchadien» par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui s’est exprimé dans une vidéo diffusée au cours de la cérémonie officielle à Doha. Le chef de l’ONU a néanmoins insisté sur la nécessité d’un dialogue «inclusif» pour que celui-ci puisse réussir.

Jean-René Meva’a Amougou

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