Le comité régional de l’Origine organise une session de travail à cet effet allant du 2 au 7 mai 2022 à Douala.
Ce processus en cours devrait permettre aux entreprises de la sous-région de consolider leur emprise sur le marché au niveau des 54 pays du continent, signataires de la zone de libre-échange continentale Africaine (ZLECAF). Quatre pays sur six soumettent à nouveau des demandes d’agrément pour les produits qu’ils fabriquent. Au total 365 produits sont candidats à l’agrément Cemac et sont en examen à Douala du 2 au 7 mai 2022. « Dans le cas où ces produits sont agrées, le nombre total des produits Cemac que l’on devrait atteindre serait à 991, ce qui nous rapproche de l’objectif autrefois fixé de 1000 produits au cours de l’année », explique Michel Niama, commissaire au marché commun. Il sera donc question pour le comité régional de l’Origine de « vérifier les produits pour savoir son origine et sa nationalité. Et pour ce fait, il y a des critères qui sont définis et qui permettent de dire si un produit est d’origine Cemac ou pas. C’est le dossier d’agrément que nous sommes en train d’examiner pour vérifier si les critères pour chacun des produits sont respectés », aussi « les biens et services doivent être d’origine Afrique centrale afin de pouvoir bénéficier des préférences revues par les textes fondateurs de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) », dit Michel Niama.
Pour les entreprises qui ont soumis leur demande d’agrément, l’objectif est de conquérir leur part de marché au sein des six États et de contribuer à l’augmentation des échanges intracommunautaires, à la réduction des déficits de la balance de paiement de la sous-région et du renforcement de la participation desdites entreprises à sa croissance économique. Ce d’autant plus que ledit marché s’est élargi à « 54 millions de consommateurs potentiels et qui pourrait s’étendre à 180 millions à partir de 2023, dans le cadre de la rationalisation des Cers (CEMAC/CEEAC) » (selon une estimation de Michel Niama).
Pour Parfait Eppoh, coordonnateur secrétaire technique du comité national de la ZLECAF, « c’est un moment important pour nos populations et notamment pour nos industriels qui peinent aujourd’hui à transformer et à développer les activités de production. Cet instrument vise à permettre au produit d’origine de la sous-région de circuler librement sans payer les droits de douane. C’est un grand marché sous régional qui s’ouvre à nos industriels notamment ceux camerounais. Le Cameroun est le meilleur élève en la matière, parce que lorsque la Cemac inscrit cet instrument en 2010, le Cameroun s’est vite constitué d’appui en comité national d’origine qui travaille et depuis 2014. Nous sommes rendus à plus de 500 produits et au bénéfice d’une cinquantaine d’industriel Camerounais. Ces instruments sont de nature davantage à booster notre économie, à réduire le déficit de la balance commerciale, à augmenter le bénéfice des entreprises, à créer des emplois et à rendre surtout nos produits compétitifs »,
Concernant les marchandises, les pays de la sous-région trainent un déficit structurel alimentaire moyen de l’ordre de « 2000 milliards de FCFA par an, dont près de 800 milliards pour les viandes et poissons. Les viandes bovines et ovines présents pour près de 400 milliards de déficit, dans une zone pourtant pourvue en bétail. Ce qui pourrait aider la sous-région à alléger le déficit de sa balance de paiement », constate Michel Niama.
En outre, il importe d’indiquer qu’à ce jour 626 produits originaires des pays membres de la Cemac sont bénéficiaires de l’agrément communautaire circulent librement, sans droit de douanes dans notre marché commun.
Diane Kenfack