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Étiquette : Marie-Noëlle Guichi à Addis-Abéba
Concours de jeunes entrepreneurs sociaux : L’Afrique du Sud bat le Cameroun à Addis-Abéba
La jeune entreprise Sud-Africaine, Siyabuddy, a remporté le concours WEDF 2019, de promotion des entrepreneurs sociaux et s’en sort avec 5000 dollars mis en compétition par le Centre du Commerce International, CCI.
Les participants au forum mondial pour le développement des exportations en Afrique Cette entreprise de gestion et de recyclage de déchets a convaincu le jury par la qualité de son projet qui montre l’impact de ses activités sur la lutte contre la pauvreté en milieu rural, et surtout, son modèle commercial facilement reproductible.
C’est que, la jeune société a développé un système qui permet de commercialiser l’utilisation des larves de mouches pour produire du compost. Elle fournit des emplois directs à plus de 1000 personnes, dont 80% de femmes. Et 25% de ses actions sont détenus par les employés.Le potentiel du marché, la force de l’équipe, sont autant d’atouts supplémentaires qui lui ont permis de se hisser au dessus de ses concurrents venus du Cameroun (PSM), de l’Ethiopie (avec trois candidats: Ethiogreen, G&H Blockchain et Omni Tech) et de la Guinée Conakry (Petite Damba).
Les candidatures ont été examinées par un jury composé de Colette Van Der Ven, Directrice du commerce et du développement chez Sidley Austin, Mahlet Afework, fondateur de Mafi Mafi en Ethiopie, Alieu Jallow, fondateur de la startup Incubator et représentant du Hub jeunesse Union-Africaine/ Union-Européenne en Gambie, Charles Ofoni, cofondateur de Dext Technology, la jeune entreprise ghanéenne qui a remporté le concours jeunes entrepreneurs sociaux 2018 ;
Créer des solutions
Comme les autres compétiteurs, malheureux finalistes, PSM Cameroun n’a pas eu de la chance. C’est une coopérative agricole située dans le Mbam et Inoubou, précisément à Ndikiniméki, dont le produit principal, le poivre blanc, est pourtant prisé par les fins gourmiers du pays et même d’ailleurs. Cultivé sur une impressionnante zone agricole, ce poivre, avec sa saveur naturelle, aromatique et distinctive a conquis de nombreuses ménagères. Mais il lui fallait plus que ça pour être victorieux.Ce concours qui met en compétition de jeunes entrepreneurs sociaux africains est une initiative du programme Jeunesse et commerce du CCI. Il vise à connecter les jeunes entrepreneurs sociaux aux marchés du monde et à soutenir l’entrepreneuriat social. Le Centre du commerce international est l’agence conjointe de l’Organisation mondiale du commerce et des Nations Unies. Il aide les PME des pays en développement ou en voie de développement à devenir plus compétitives sur les marchés mondiaux, dans le cadre du programme d’action «Aide pour le commerce».
Siyabonga Tchabalala, qui a reçu le prix au nom de Siyabuddy a recommandé aux jeunes de rentrer dans leurs pays identifier les problèmes et créer des solutions pour leurs communautés. «Nous devons travailler ensemble pour créer un monde meilleur», a-t-il lancé à leur adresse.
Marie-Noëlle Guichi à Addis-Abeba
Développement des Exportations en Afrique
Le forum mondial met en avant le rôle des femmes et des jeunes
La compétition des jeunes entrepreneurs sociaux a été le point culminant de discussions engageantes, qui ont pris fin à Addis-Abeba, vendredi 22 Novembre dernier, tirant ainsi le rideau sur l’édition 2019 du Forum mondial pour le développement des exportations, WEDF 2019, qui s’est déroulé au siège de l’Union Africaine.
La prochaine édition de ce rendez-vous des affaires aura lieu à Oulan-Bator, en Mongolie, en août 2020. Ce sera l’occasion d’évaluer l’impact des nombreuses recommandations qui viennent d’être faites dans la capitale éthiopienne. En effet, WEDF 2019 a réuni plus de 1000 participants, parmi lesquels des conférenciers de haut niveau, qui ont exploré les moyens de garantir la mise en œuvre durable de la zone de libre-échange continentale africaine, ZLECA. Ils ont appelé les dirigeants africains à veiller à ce que l’implémentation de ZLECA soit conçue pour être inclusive, en accordant une attention particulière aux femmes, aux jeunes et aux petites entreprises.
Arancha Ganzàlez, Directrice générale du Centre du Commerce International, CCI, a déclaré dans son discours de clôture que des centaines de connexions ont été établis entre les entrepreneurs Africains et d’ailleurs, dans le cadre des échanges B2B. L’on apprend alors qu’en quatre jours, 300 entreprises de 30 pays ont organisé plus de 1000 réunions enter-entreprises. Ce qui a généré des contacts d’une valeur estimée entre 6 et 14 millions de dollar. Ces entreprises sont venues d’Afrique, d’Asie, d’Europe, du Moyen-Orient et des États-Unis.
Partager et apprendre
Devant ce record, Arancha Ganzàlez soutient que l’un des objectifs majeurs du forum WEDF 2019, qui n’est pas une foire, mais plutôt un lieu propice pour les affaires avec pour ambition connecter, partager et apprendre, a largement été atteint. «Ils me disent qu’Addis-Abeba signifie nouvelle fleur», a-t-elle révélé, rapportant ainsi les propos des participants à cette rencontre. «Et nous avons assisté à l’épanouissement de nombreuses nouvelles fleurs cette semaine», s’est réjouie la patronne du CCI.
Le Commissaire au Commerce de l’Union africaine, Albert M. Muchanga, pense quant à lui que l’événement a été extrêmement réussi, grâce à l’implication efficace du sommet de la République démocratique fédéral d’Ethiopie.Son Excellence, Mme Sahle-Work Zewde, la cheffe de l’Etat, ayant personnellement pris part au forum, en ouvrant officiellement la journée de l’industrialisation de l’Afrique, organisée en marge de WEDF 2019. Occasion pour cette dernière de rappeler le rôle de cette journée qui est une plateforme de renforcement de la coopération et du dialogue sur le programme d’industrialisation de l’Afrique. De même qu’elle permet de sensibiliser l’opinion sur les défis et les opportunités du continent dont l’industrialisation est la clé dorsale du développement. Et il ne peut y avoir industrialisation sans production en quantité et en qualité.
Problèmes financiers
Pour Albert M. Muchanga, la ZLECA, dont la phase opérationnelle a été lancée lors du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine le 07 juillet 2019, devra être effective d’ici janvier 2020, date butoir. Elle stimulera alors considérablement la production grâce aux économies d’échelle induites par plus de 1,3 milliards de consommateurs sur le continent et un PIB combiné de plus de 3 milliards de dollars. Il fait observer que les ressources publiques en Afrique s’élèvent à 18 000 milliards de dollars, dont 40% de ressources proviennent des PME ; 131 millions de micro entreprises, pour la plupart tenues par les femmes, supportent cette provision et sont malheureusement confrontés aux problèmes financiers.MNG
SheTrades Global
Les femmes entrepreneurs veulent créer l’émulationOrganisée par le CCI, en partenariat avec le ministère éthiopien du Commerce et de l’Industrie, et la Commission de l’Union Africaine, l’initiative SheTrades Global a rassemblé sur un même site plus de 500 femmes entrepreneurs, dirigeants d’entreprises et décideurs politiques, afin d’explorer les moyens d’impliquer davantage de femmes dans le commerce.
L’agro-industrie, la cosmétique, le tourisme, la restauration, l’hôtellerie, la communication, les télécommunications, le marketing, l’artisanat… les domaines dans lesquels les femmes africaines excellent, au niveau international du commerce, ne se comptent plus. Cependant, beaucoup demeurent à la traine. Le CCI voudrait les mettre au devant de la scène, avec pour perspective, 56.000 femmes qui se distinguent sur le continent pour la seule année 2019 et plus de 3 millions de femmes autonomisées à l’horizon 2025.Il s’agit de les accompagner à accéder au fonds de financement du commerce mis en place par les partenaires, mais aussi, créer des plateformes pour renforcer leurs capacités sur les chaines de valeurs, a indiqué Arancha Ganzàlez, Directeur exécutif du CCI. Et Albert M. Muhanga, Commissaire du Commerce et de l’industrie à l’Union Africaine de martelé : «Lorsque vous automisez une femme, vous autonomisez une famille, car elle prendra en charge les besoins prioritaires que sont l’alimentation, la santé, l’éducation. Par conséquent, lorsque vous autonomisez une femme, vous autonomisez une Nation».
Une ZLECA avec les femmes
Durant WEDF 2019, le CCI a ouvert des discussions avec plus de 40 associations de femmes entrepreneurs, représentant un million de femmes entrepreneurs et productives africaines, afin de définir les priorités pour une ZLECA qui fonctionne avec les femmes. Aux termes des échanges, les femmes souhaitent avoir un accès aux mécanismes de financement sur le Continent, qui restent un obstacle pour elles qui doivent faire face à la garantie de propriété et aux préjugés néfastes de certains banquiers qui ne leur font pas confiance pour le simplement fait qu’elles sont du «sexe faible». D’où la demande des femmes entrepreneurs, de la mise en place d’un fonds de financement du commerce pour leur permettre d’accéder aux liquidités en vue d’étendre leurs activités et d’accroitre leur chiffre d’affaire.MNG
Formation sur le commerce mondial : Des journalistes africaines en stage bloqué à Addis-Abéba
En marge de la Semaine africaine de l’industrialisation et de la 19è édition du Forum Mondial pour le Développement des Exportations 2019 (WEDF) qui s’ouvre à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, ce 18 novembre 2019, une vingtaine de journalistes africaines sont en formation depuis samedi dernier, sur la thématique du commerce mondial.
Une vue des journalistes en formation Le recyclage de ces professionnels des médias, pour la plupart spécialisés sur des questions d’économie est organisé par le Centre du commerce International, en partenariat avec le Ministère éthiopien du commerce et de l’industrie, l’Union africaine, l’Union européenne et le Cadre intégré renforcé. Etalée sur une semaine, cette formation vise à leur donner davantage d’informations sur les enjeux de l’accord de zone de libre-échange continentale africaine; le commerce entre l’Afrique et l’Europe et bien d’autres sujets majeures sur le commerce international. Il s’agit de leur fournir des données factuelles, qui leur permettront d’enrichir leurs productions journalistiques.
Cette remise à niveau, qui prend fin le 22 novembre 2019, est animée par de nombreux experts tels que Rongai Chizema, conseiller technique en chef au ministère du Commerce et de l’Industrie de l’Union africaine ; Thomas Huyghebaert, chef de la coopération de la Délégation de l’Union européenne auprès de l’Union africaine, Vittorio Cammarota, en charge de la Communication et des événements au Centre du commerce international, Deanna Ramsey du Cadre intégré renforcé. Tous sont unanimes sur le fait que, sans libre circulation des personnes et des biens en Afrique, sans une réelle industrialisation qui donne de la valeur ajoutée aux produits locaux, l’Accord de libre-échange relatif au commerce ne pourrait avoir d’impact, sur le développement de l’Afrique.
Nouvelles affaires
Parallèlement au renforcement de leurs capacités, ces journalistes couvriront le Forum mondial pour le Développement des exportations, WEDF (World Export Development Forum), qui se tient à la faveur de la Semaine de l’industrialisation de l’Afrique. Les professionnels de la plume s’intéresseront également aux nombreux autres foras tels que «SheTrade Global», de l’initiative «SheTrades», du Centre du commerce international. Il s’agit là d’un programme qui ambitionne de donner de la visibilité à trois millions de femmes entrepreneurs sur le marché mondial d’ici 2021. «Le Forum YES», quant à lui vise des emplois décents pour les jeunes. Il est impulsé par les Nations Unies, la Commission de l’Union africaine et la Fondation Corée-Afrique.Près de 1000 chefs d’entreprise, décideurs et autres acteurs du développement du commerce sont attendus au Forum mondial pour le développement des exportations, qui abordera plusieurs thématiques telles que «Investir dans une seule Afrique», «Afrique numérique», «Compétences pour la nouvelle Afrique», «Le commerce durable», «Partenaires pour le succès». Cette tribune offre par ailleurs aux entrepreneurs, acheteurs ou vendeurs, la possibilité de conclure de nouvelles affaires, prioritairement dans le secteur de l’agroalimentaire. Des espaces sont ainsi aménagés pour des rencontres B2B, de même qu’une zone Média-Jeunesse donne l’opportunité aux jeunes entrepreneurs du monde entier d’échanger avec des opérateurs économiques de renoms, dans le domaine du commerce et de l’industrie.
Marie-Noëlle Guichi à Addis-Abéba