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Étiquette : liberté
Mes vœux pour 2024
Je voudrais d’abord former pour chacun de nous des vœux de santé, de paix intérieure et de prospérité dans ce que nous entreprendrons.
Puisse l’étoile qui jadis guida les rois mages d’Orient vers le Roi des rois nous conduire vers plus de liberté, de vérité et de justice, valeurs qui seules assurent la stabilité et la grandeur des nations!
La République centrafricaine, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont osé et remporté des victoires décisives sur le chemin de la liberté et de la souveraineté, preuve qu’aucun peuple n’est voué à subir ad vitam aeternam l’occupation, la domination, l’exploitation et le mépris d’un autre peuple. D’autres pays de l’Afrique dite francophone peuvent leur emboîter le pas si leurs populations en prennent l’engagement en 2024 et acceptent d’en payer le prix car Dieu ne sauve pas les hommes sans eux.
Je prie pour que la nouvelle année enfante des hommes et des femmes courageux et déterminés qui pourront se lever pour briser le joug qui pèse sur nous depuis 6 siècles.
Bonne et heureuse année à nous tous!Jean-Claude Djéréké
Grâce à eux, nous sortirons bientôt de la grande nuit
En 1968, le musicien camerounais Pierre Tchana enregistrait, chez Philips, «Il n’est jamais trop tard». Dans les boums organisées par nos aînés de l’époque, qui étaient fiers de porter leurs pantalons et chemises de nouveaux collégiens ou lycéens, ce morceau ne manquait jamais au menu. Entre autres choses, Tchana y faisait remarquer que, «petit à petit, l’oiseau fait son nid».
Petit à petit, le Burkina Faso avance sur le chemin de la liberté et de la souveraineté. Petit à petit, il se donne les moyens de combattre efficacement ce terrorisme que des criminels sans foi ni loi ont fabriqué de toutes pièces pour voler nos matières premières. Fabriqué car les Africains ont fini par comprendre que les gens qui prétendaient en délivrer les pays du Sahel ne sont pas différents de ceux qui fournissent armes, munitions, véhicules et renseignements aux terroristes à qui, dans le même temps, leurs médias-mensonges tendent complaisamment le micro. Une histoire de pompier pyromane comme l’a chanté Alpha Blondy dans l’album «Eternity» sorti en mars 2022. Le problème avec le reggae-man ivoirien, c’est que, après avoir critiqué les bases militaires françaises installées dans certains pays africains, il n’a jamais demandé le départ du 43e BIMA d’Abidjan pendant le règne du despote Dramane Ouattara.
Petit à petit, disais-je, le Burkina avance. Les lignes y bougent lentement mais sûrement grâce aux dirigeants de la transition qui ont su prendre les bonnes décisions: suspension de France 24 et Rfi, rappel de leur ambassadeur à Accra après le honteux kpakpatoya de Nana Akufo-Addo qui voulait plaire à ses maîtres occidentaux en parlant de la présence du groupe russe Wagner à Ouaga, expulsion de Barbara Manzi, la coordinatrice résidente de l’ONU.
Le pays des hommes intègres fait son petit bonhomme de chemin comme le Mali d’Assimi Goïta et Choguel Kokalla Maïga à qui la Turquie vient de livrer des drones dernier cri.
Certes, on aurait aimé que toute l’Afrique francophone agisse depuis longtemps comme le Mali et le Burkina mais «il n’est jamais trop tard» pour rectifier le tir, pour défendre les intérêts des peuples africains, pour dire « non » à tous les Tartuffes prompts à donner des leçons de bonne gouvernance et de démocratie aux autres alors qu’eux-mêmes sont loin d’être des parangons de vertu, pour se sacrifier comme Ibrahim Traoré qui a renoncé à son salaire de président de la République et décidé de vivre avec celui que perçoivent les capitaines burkinabè.
Je cite ces deux exemples (le Mali et le Burkina Faso) pour attirer l’attention de chacun sur le fait que notre continent peut renaître plus fort et plus grand si les autres pays emboîtent le pas à Bangui, Bamako et Ouaga, qu’il n’y a pas lieu d’être pessimiste, que quelques hommes et femmes courageux, éclairés, déterminés et pensant d’abord à la patrie suffisent pour changer le destin d’un pays comme Jerry Rawlings et ses compagnons le firent au Ghana hier.
Touadéra, Assimi et Traoré, l’Afrique digne et combattante est avec vous! Dieu, qui est justice, liberté et vérité, ne vous abandonnera point. Um Nyobè, Félix Moumié, Kwame Nkrumah, Lumumba, Sékou Touré, Nyerere, Machel, Amilcar Cabral, Olympio, Boganda, Modibo Keïta, Ngouabi, Sankara, Rawlings prient pour vous. Ne reculez pas!
Lire aussi Jean Emmanuel Pondi: «L’Afrique ne doit pas aller au Conseil de sécurité sans droit de veto»
Jean-Claude Djereke
Coup de gueule: en situation de crise, communication de crise
Par Charly Kengne
Voilà bien des années que mon pays à travers son armée est en guerre, une guerre qu’il mène sur 03 fronts (Nord, Est et Ouest) pour la liberté, la sécurité de son peuple en tant que nation. Mais curieusement, aucune chaîne télé en dehors de quelques débats n’en parlent de façon explicite question d’édifier le peuple sur certaines conduites à tenir.
On nous rabâche à longueur de journée sur des plateaux télé des émissions de divertissement, de débats politiques avec un fond d’abrutissement, de distraction et diversion des masses. Pourtant, en seulement 5 minutes de direct par jour, on pourrait mieux préparer et édifier le peuple sur ce que nous les spécialistes du domaine appelons « la sensibilisation à la sécurité » ou « security awareness ».
Pour mieux me faire comprendre, depuis le début de cette guerre, nous avons subi de multiples attaques et tristesse pour moi a été de constater les différentes réactions du peuple camerounais face à certaines situations d’insécurité, d’instabilité ou de troubles.
Juste en passant, si je m’amusais aujourd’hui à interpeller dix (10) Camerounais dans la rue et je leur posais la question de savoir: «quel est la conduite à tenir pour un civil en cas d’attaques à l’arme blanche, arme à feu, attaque chimique ou attaque au gaz?»
« Que ce soit dans un espace publique( super marché , carrefour , gare routière etc…..) ou dans un immeuble ou habitation? » Peu ou très peu de personnes vous répondront ou auront la réponse à cette question. Ce qui est une aberration du point de vue du contexte actuel.
Pire encore vous avez des sociétés de Sécurité privée plutôt que d’apporter des solutions claires et nettes aux secteurs public, privé et aux citoyens sur les problématiques de sûreté/sécurité, se plaisent à faire du commerce en lieu et place de fournir des vrais services de sécurité. Je répète et je l’assume les services de sécurité fournit au Cameroun🇨🇲 par les sociétés de sécurité privées ne sont ni plus , ni moins que du commerce.
Il n’ya qu’à voir comment les mêmes fonctionnent ailleurs. Le cas de Société G4S ne fournit même pas au Cameroun 🇨🇲 le 1/10e des services de sécurité qu’elle réalise dans d’autres pays comme l’Afrique du Sud, le Ghana ou l’Angleterre.
Qui vous a dit que la sécurité d’un pays était l’apanage seule de l’État? Si oui à quoi bon libéraliser un secteur aussi sensible qu’est celui de la sécurité ?
Boycotter les médias occidentaux: un devoir panafricain
Au regard de la portée géostratégique des canaux d’information, l’Afrique, au cœur de tous les enjeux, se doit de rester vigilante face au déploiement médiatique sur son sol, si elle veut se défaire de l’assujettissement extérieur et reconstruire une pensée africaine.
A défaut de les voir purement et simplement interdits par les dirigeants africains, souvent à la solde de leurs gourous occidentaux, il s’avère urgent pour tout africain épris de liberté de se priver définitivement et sans délai de ces sources de pollution mentale.
RFI, France 24, LCI, BFM TV, BBC, VOA, CNN, Euronews et toute la clique des médias aux ordres qui ont en partage et pour seule raison d’exister la propagande mensongère au service de l’impérialisme occidental, doivent être bannis du paysage médiatique africain. Ce sont des instruments de manipulation à grande échelle qui constituent une menace permanente de déstabilisation de nos pays, des armes de désinformation massive pour semer le chaos en Afrique. Le Mali a donné le ton en suspendant définitivement RFI et France 24, les autres pays africains se doivent de suivre, qu’il s’agisse de décisions au sommet de nos Etats ou à la base par les populations.
Mais ces médias mensonge n’opèrent pas seuls. Ils ont des relais sournois en Afrique. Assumés ou non, ces ennemis de l’intérieur relaient servilement les contenus orientés, sans le moindre filtre. Ces médias locaux ne sont que des suiveurs complexés de tout ce qui vient d’ailleurs, et perpétuent l’idée d’une Afrique infantile. Le plus illustre d’entre eux étant sans doute « Jeune Afrique », média « Bounty » par excellence, dont l’étiquette de prostituée assumée n’a jamais été altérée. Ce magazine créé en 1958 reste inscrit dans la lignée du maintien de l’Afrique dans les geôles du colonialisme, avec de fausses allures de soutien à l’émancipation du continent. Champion toutes catégories du clientélisme et de la surenchère auprès des dirigeants africains, ce porte-voix de la Françafrique doit être proscrit partout en Afrique.
Quelques chiffres donnent le tournis et indiquent à suffisance les projets de ces médias en Afrique et dans le monde. Avec pour mission régalienne le formatage des esprits africains, initialement « Poste Colonial », Radio France International est créée en 1931, à des fins de propagande impérialiste. Tout comme le franc CFA, il s’agit d’un dangereux outil d’asservissement des peuples africains. Comme France 24, c’est une entité du groupe à capitaux publics France Média Monde, doté d’un budget de plus de 250 millions d’euros et jouissant de la plus grande audience en Afrique « francophone ». Diffusée mondialement en français et en 15 autres langues, via 154 relais FM, sur une trentaine de satellites à destination des 5 continents, RFI compte plus de 1700 radios partenaires qui reprennent ses programmes. Avec un budget de plus de 600 millions d’euros annuel, la British Broadcasting Corporation (BBC) elle, créée il y a 100 ans, dépasse les 500 millions d’auditeurs dans le monde, dont plus de 110 millions par semaine en Afrique. Le champ de conquête médiatique constitue le pipeline des guerres culturelles, économiques et politiques menées par l’occident à travers le monde.
La désinformation est une arme fatale contre l’Afrique qui en souffre cruellement depuis sa malheureuse rencontre avec l’occident. Le principal allié des ennemis de l’Afrique étant le mensonge, il est impératif de commencer par s’en prémunir. Lorsque des médias ne font pas les affaires de ces pays dépositaires de la bonne conscience universelle, ils n’hésitent pas à les interdire. Pourquoi les africains devraient être indulgents face à ces canaux officiels de manipulation des masses en Afrique ? Il est urgent que de véritables médias africains voient le jour et se démultiplient pour contrecarrer cette déferlante propagandiste au service de l’hégémonie occidentale. Les initiatives privées, mais aussi des appuis gouvernementaux doivent être initiés. Il y va de l’intérêt suprême du continent. On ne peut pas être un africain conscient et continuer de s’abreuver à la source de ces canaux de conditionnement psychique. Toute révolution nécessitant l’adoption de comportements conséquents, ces médias toxiques doivent être impérativement boycottés pour assurer à l’Afrique la reconquête de sa souveraineté.
Paul ELLA, analyste Financier, Directeur du Centre Africain de Recherche en Géostratégie