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Étiquette : fièvre hémorragique
Maladie à virus Marburg: comment s’en prémunir!
La maladie à virus Marburg est une maladie zoonotique qui a le potentiel de provoquer une maladie grave et la mort chez l’homme. Mieux connaitre le mal pour s’en prémunir.
Les virus Marburg et Ebola appartiennent tous deux à la famille des filoviridés (filovirus). Ils ont tous les deux la capacité de provoquer des flambées épidémiques avec un taux de létalité élevé. L’infection chez l’homme est causée par des roussettes, une race de chauves-souris frugivores. D’un homme à un autre, le mal se transmet par des contacts directs (par une éraflure ou à travers les muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées, ou avec des surfaces et des matériaux (par ex. draps ou vêtements) contaminés par ces liquides. Les contacts directs avec des dépouilles de personnes décédées de la maladie constituent également un moyen de contagion.
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Le virus Marburg provoque des fièvres élevées, de fortes céphalées, une diarrhée aqueuse profuse, des douleurs et des crampes abdominales, des nausées et des vomissements, des manifestations hémorragiques sévères pouvant conduire au décès. L’observation de sang frais dans les vomissures ou les selles s’accompagne souvent de saignements du nez, des gencives et du vagin. De même, l’atteinte du système nerveux central peut entraîner des états confusionnels, de l’irritabilité et de l’agressivité. « On décrit souvent les patients comme ayant l’aspect de fantômes, avec des yeux profondément enfoncés, un visage inexpressif et une léthargie extrême », indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Il n’existe pas de traitement spécifique ni de vaccin contre le virus. les soins de soutien – réhydratation par voie orale ou intraveineuse – et le traitement des symptômes spécifiques augmentent les chances de survie du malade. L’OMS recommande d’éviter de manger ou de manipuler de la viande de brousse. Il est par ailleurs recommandé d’éviter tout contact avec les porcs dans les zones où sévit une épidémie. Les hommes ayant contacté la maladie à virus Marburg doivent recourir à l’usage systématique de préservatifs jusqu’à ce que leur sperme soit deux fois négatif au dépistage. Ce, en lien avec la persistance du virus dans les testicules et l’intérieur de l’œil, le placenta, le liquide amniotique, le fœtus, ainsi que le lait maternel, chez des personnes ayant guéri de la maladie.
Il est demandé de signaler tout cas suspect et de prendre des précautions lors d’inhumation des dépouilles mortuaires.
Louise Nsana
Guinée Equatoriale et Cameroun sous la menace du virus Marburg
La fièvre hémorragique a déjà fait neuf morts et 16 cas positifs.
« La Guinée équatoriale a confirmé aujourd’hui sa toute première épidémie de maladie à virus Marburg ». C’est ce qu’a annoncé ce 13 février 2023 l’Organisation mondiale de la santé (OMS), après la diffusion de résultats d’analyse de laboratoire effectuée à l’Institut Pasteur du Sénégal sur huit échantillons.
« Sur les huit échantillons testés à l’Institut Pasteur, un s’est révélé positif au virus. Jusqu’à présent, neuf décès et 16 cas suspects présentant des symptômes tels que la fièvre, la fatigue, des vomissements et des diarrhées sanguinolents ont été signalés. Des enquêtes approfondies sont en cours. Des équipes ont été déployées dans les districts touchés pour retrouver les personnes contacts, isoler et soigner les personnes présentant des symptômes de la maladie. Des efforts sont également menés pour mettre rapidement en place une réponse d’urgence », déclare l’OMS.
Le virus de Marburg est une fièvre hémorragique qui fait partie de la même famille que celui qui cause la maladie à virus Ebola. Elle est aussi meurtrière qu’Ebola, apprend t-on de l’OMS. Elle est causée par des chauves-souris frugivores. La contamination d’un humain à un autre passe par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, des surfaces et matériaux infectés. La maladie commence brusquement, avec une forte fièvre, des maux de tête sévères et des malaises intenses. De nombreux patients développent des symptômes hémorragiques graves dans les sept jours.
Il n’existe aucun vaccin ou traitement antiviral approuvé pour traiter le virus. Cependant, les soins de soutien – réhydratation par voie orale ou intraveineuse – et le traitement des symptômes spécifiques augmentent les chances de survie. Une série de traitements potentiels, y compris des produits sanguins, des thérapies immunitaires et des médicaments, ainsi que des vaccins candidats avec des données de phase 1 sont en cours d’évaluation.
L’organisation a d’ores et déjà dépêché des experts en épidémiologie, gestion des cas, prévention des infections, laboratoire et communication des risques pour soutenir les efforts de réponse au niveau national et assurer la collaboration des communautés afin de maîtriser l’épidémie.
Pendant ce temps au Cameroun, le ministère de la Santé prend des mesures pour essayer d’empêcher l’entrée de ce virus sur le territoire national. Des restrictions sur les mouvements des personnes sont déjà en vigueur. Une veille sanitaire se met progressivement en place.
Louise Nsana
Inquiétude au Cameroun autour d’une maladie inconnue
Le ministre camerounais de la Santé publique, Manaouda Malachie, a alerté vendredi l’opinion public sur une fièvre hémorragique ayant fait plusieurs « décès inexpliqués » depuis des semaines dans des villages à la frontière avec la Guinée équatoriale.
Face au risque élevé d’importation de cette maladie, les autorités administratives locales ont restreint les mouvements de populations à travers ladite frontière.
Le ministère de la Santé publique a également engagé des actions d’investigations de cas contact, de renforcement de la surveillance épidémiologique et de densification des activités de sensibilisation et de mobilisation communautaire en collaboration avec les responsables équato-guinéens, selon un communiqué de presse signé vendredi par le ministre.
Dans un autre communiqué publié jeudi, Roland Ngu Fankam, le chef de district de santé d’Olamze (sud), localité camerounaise située à la frontière, a évoqué « environ 20 morts » enregistrés mercredi dernier dans la province équato-guinéenne de Kié-Ntem des suites de cette « maladie non identifiée », se manifestant par des hémorragies nasales, de la fièvre, des douleurs articulaires et d’autres signes et symptômes « qui conduisent à la mort au bout de quelques heures ».
Avec Xinhua