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Archives des Fête de la musique - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : Fête de la musique

  • Art musical au Cameroun: les artistes appelés à la discipline

    Art musical au Cameroun: les artistes appelés à la discipline

    La célébration de la fête de la musique au Cameroun, a aussi été l’occasion pour le ministre des Arts et de la Culture de dénoncer les comportements qui plombent ce secteur

    Le Cameroun de concert avec le monde a célébré avec faste et solennité la quarantième édition de la fête de la musique. C’était sous le thème: «La musique pour la joie, l’unité, et la sécurité pour tous». Si sur toute l’étendue du territoire on a assisté à des concerts, cela n’était pas pour autant signe d’accalmie pour les praticiens camerounais de l’art musical. Car ce secteur est aujourd’hui en lambeau du fait des polyphonies internes. «Il faut relever que l’environnement de la création artistique s’accommode très peu avec le désordre, l’indiscipline, et les déviances de tout ordre», a fulminé Ismaël Bidoung Kpatt. Selon le ministre des Arts et de la Culture, le sous-secteur art et culture n’est pas compatible avec des comportements absurdes et rétrogrades. À Cause de ces crises et autres intrigues incessantes et harassantes, la dynamique de la créativité et la productivité artistique et culturelle du point de vue qualitatif et quantitatif, sont désormais stagnante, voire en régression.

    Restructuration
    Ainsi, pour redonner à l’art musical ses lettres de noblesse, le Minac invite les artistes à adhérer au projet de restructuration du secteur. «La structuration en cours du mouvement artistique et culturel engagée au ministère des Arts et de la Culture ambitionne de passer de la forme actuelle à du pôle de l’art musical, à l’instar de 25 autres pôles d’ailleurs, à une fédération artistique et culturelle au sein de laquelle tous les acteurs de la musique pourront trouver un plein épanouissement à travers la création, la production, la diffusion et la commercialisation de leurs œuvres», a-t-il expliqué. Il poursuit: «la restructuration devra dès lors reposer sur un socle d’associations phares constituées conformément aux divers types et genres musicaux. Il s’agira pour la fédération musicale camerounaise en gestation de se hisser au même niveau des performances et d’action des autres sous-secteurs bien connus et de respecter les standards internationaux».

    Selon le Minac, les artistes doivent jouer leur partition en ces moments difficiles que traverse le Cameroun, notamment la crise sanitaire, la crise économique, la crise sécuritaire. Les artistes musiciens ne peuvent abdiquer, «car ils sont des hommes aux potentialités exceptionnelles, ils sont les aiguillons de conscience qui doivent donner par leurs airs et rythmes, courages, espoir et un supplément d’âme au peuple. Ils doivent rétablir à travers la musique le dialogue permanent avec le peuple. Car un peuple qui ne se parle pas est un peuple qui s’ignore, un peuple qui se sclérose», rappelle Ismaël Bidoung Kpatt.

    Dans cette phase préparatoire de restructuration, l’art musical devrait donner «un supplément d’humanisme qui permet aux Camerounais talentueux de célébrer leur fraternité, leur unité et les incite à anticiper sur la prospective», conclut le ministre des Arts et de la Culture.

    Olivier Mbessité

  • Fête de la musique: les réfugiés en vedette au Musée national

    Fête de la musique: les réfugiés en vedette au Musée national

    Ils sont Centrafricains, Tchadiens et Japonais. Ils ont pris part au méga concert musical organisé par le ministre des Arts et de la Culture

    La musique est un vecteur de socialisation, de dialogue et de vivre ensemble entre les peuples homogènes et hétéroclites. Cela était perceptible une fois de plus lors du méga concert donné par les artistes camerounais et les réfugiés centrafricains, tchadiens et japonais le 21 juin dernier au Musée nationale à Yaoundé. C’était au lendemain de la Journée internationale des réfugiés célébrée chaque année le 20 juin. Dans son allocution de circonstance, le représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a remercié le ministre des Arts de la Culture, Ismaël Bidoung Mkpatt, pour avoir accepté cette année de «partager la scène avec les réfugiés». Et Olivier Beer de poursuivre: «Je remercie également le peuple camerounais. Puisque les premiers humanitaires au Cameroun, ce sont les populations camerounaises qui accueillent les réfugiés». Selon le fonctionnaire international, la célébration des réfugiés le 20 juin de chaque année ne saurait se résumer à moment festif. «C’est l’opportunité pour nous de rendre visible ces populations que parfois personne ne voit», a-t-il martelé.

    Le regard panoramique sur la situation des réfugiés dans le monde n’est guère reluisant. Et chaque jour, le bilan s’alourdit. Actuellement dans le monde, on dénombre plus 100 millions de personnes déplacées en raison de la guerre, de la violence et les persécutions. Et le Cameroun reconnu pour son hospitalité légendaire, abrite plus 1,5 millions de réfugiés qui ont fui la guerre ou le terrorisme en République Centrafricaine (RCA) et au Nigéria voisin du fait des exactions des terroristes. Au quotidien, les crises ne cessent de se multiplier dans le monde. On a notamment la crise en Ukraine, Syrie, Afghanistan, Venezuela, République Centrafricaine et au Soudan du Sud. C’est la raison pour laquelle «nous redoublons d’efforts pour que le Cameroun qui accueille ces réfugiés ne soit pas oublié. L’art, la musique, le spectacle vivant, sont autant de moyens pour mettre en lumière les personnes qui ont été contraintes de fuir leur pays d’origine. C’est pourquoi nous ne voulions pas manquer cette formidable occasion offerte par le ministre des Arts et de la Culture», s’est réjoui le représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Cameroun.

    Essoufflement
    À en croire, le porte-parole de Haut-Commissariat pour les réfugiés Xavier Bourgois, la célébration de la fête des réfugiés est une occasion de «donner de la visibilité aux réfugiés, de montrer qu’ils sont là dans les communautés, ils sont avec nos enfants sur les bancs de l’école, ce sont nos collègues de travail, nos partenaires dans le business, ils sont dans la société, mais invisibles», regrette-il. Surtout que les partenaires n’accordent plus suffisamment des fonds nécessaires pour le fonctionnement efficace dans les camps des réfugiés. «Il y a une forme de lassitude des bailleurs de fonds à l’international écartelés par de nombreuses crises dans le monde. Du coup, il y a comme un désintérêt sur la situation des réfugiés qui ont des besoins énormes pour vivre pleinement au quotidien. Les défis sont énormes pour apporter les satisfactions multiformes à ces personnes vulnérables», a-t-il conclu dans son propos.

    Olivier Mbessité