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  • Perspectives de gestion de l’eau non facturée  : Les bons tuyaux de l’AAE  contre les fraudes

    Perspectives de gestion de l’eau non facturée : Les bons tuyaux de l’AAE contre les fraudes

    Sous la houlette du ministre camerounais de l’Eau et de l’Énergie (Minee), les experts des pays de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest ont élaboré des recommandations qui visent à tordre le cou à ce phénomène.

    Grande mobilisation pour des solutions potables au problème des eaux non facturées

    Le Colloque international sur la gestion des sociétés d’eau potable a connu son épilogue ce 27 janvier 2023 à Yaoundé. Sous les auspices du ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie (Minee). Gaston Eloundou Essomba a à cet effet félicité l’initiative de l’Association Africaine de l’Eau (AAE) qui mène un combat noble celui de la disponibilité de l’eau dans les robinets, et afin que le phénomène de l’eau non facturée ne soit qu’un triste souvenir pour l’Afrique en général et pour le Cameroun en particulier. Ceci «pour la survie de nos entreprises des eaux. Tant il est vrai que le Cameroun n’est pas un cas isolé dans la problématique des eaux non facturées», constate le Minee. Selon Gaston Eloundou Essomba, les réflexions menées et exposées, ainsi que le partage d’expérience ont permis de prendre «la pleine mesure de la tâche qui incombe à chacun. Ainsi, au terme des travaux, il ressort que les eaux non facturées sont d’un enjeu environnemental, financier et social», fait-il savoir. En plus, la sécurité de l’eau est un facteur clé du développement socio-politique et économique de la vie. Le défi de la diminution de l’eau non facturée est un objectif atteignable. «Le partage des bonnes pratiques en la matière, le management des transitions et la mise à profit des nouvelles technologiques sont des atouts pour y parvenir», souligne le Minee. Et de poursuivre: «l’Association Africaine de l’eau à travers son expertise, ses possibilités et son ouverture au monde, reste un instrument indispensable pour l’accompagnement de ses structures membres vers la réalisation général des objectifs».

    Recommandations
    Pour pallier l’épineux problème de l’eau non facturée (Enf) à l’issue de plusieurs échanges d’expertises entre les experts et partenaires, une kyrielle de recommandations a été adoptée. Elles sont d’ordre juridique, professionnel, technique, managérial et financier. Dans la fourchette, nous pouvons citer quelques-unes. Il s’agit entre autres de renforcer la réglementation et au besoin légiférer en matière de fraude d’eau, de plaider en faveur de la révision de la tarification et de facturation de l’eau dans un souci d’équilibre des charges, de renforcer l’éducation à la citoyenneté relativement à la préservation de la ressource en eau.
    Promouvoir l’import-substitution dans le secteur de l’eau potable. Au plan technique, renforcer le cadre organique des opérations en mettant en place un département dédié à la gestion des eaux non facturées. Promouvoir les outils innovants de sectorisation de recherche de fuites, de recherches de pression et de digitalisation favorables à la maîtrise des pertes commerciales dans les réseaux d’eau potable.

    Il faudra ensuite harmoniser les outils de lutte contre les pertes, optimiser les conditions de travail par l’identification des postes à risque et veiller à la mise en œuvre de plans de rotation conséquents. Au plan du renforcement des capacités, recourir à l’expertise de l’Association Africaine de l’Eau dans l’accompagnement des sociétés d’eau pour réaliser les outils des pertes en eau. Organiser et participer à des évènements et table de connaissance sur l’eau symposium, des conférences. Selon le Minee, la mise en œuvre desdites recommandations qui convergent nécessairement vers l’amélioration du service public de l’eau potable en Afrique et plus particulièrement au Cameroun permettra «de migrer vers l’atteinte des objectifs de la Stratégie nationale de développement au Cameroun (SND30)», conclut Gaston Eloundou Essomba ministre de l’Eau et de l’Energie.

    Olivier Mbessité

     

    Ils ont dit

    Koubra Hissein Itno,

    Koubra Hissein Itno, Directeur général de la Société générale d’eau du Tchad

    «On est là pour accompagner la Camwater»

    Je remercie la Cameroon Water utilities Corporation (Camwater) qui a bien voulu nous associer à ce forum. Il est très important pour les sociétés des eaux en Afrique subsaharienne. L’Association Africaine de l’Eau (AAE) a fait un audit dans les différentes sociétés pour voir les différents problèmes. Et l’un des problèmes majeur est celui de l’eau non facturée. On a eu à diligenter une équipe technique pour assister notre société en 2020, elle était à 41% de pertes d’eau et là maintenant on est descendu à 27% de pertes. Donc c’est un gain, on est là aujourd’hui pour accompagner la Camwater parce qu’elle perd beaucoup d’eaux. On est là pour partager notre expérience et l’accompagner pour trouver les solutions dans un bref délai.

    Siméon Kenfack

    Siméon Kenfack, Directeur des programmes de l’Association Africaine de l’Eau (AAE)

    «Chacun rentre avec un motif de satisfaction»
    J’ai trouvé le colloque assez bon. Bien dans le sens que c’est le premier depuis 2012 que nous conduisons ce programme. Et que nous venons d’organiser au Cameroun. Il y a des impressions de satisfaction sentimentale, mais également professionnelle. Professionnelle parce que c’est un programme qui couvre l’Afrique, et à ce colloque l’Afrique du nord au sud, l’est, l’ouest, centre a participé, et je suis sûr que chacun rentre avec un motif de satisfaction et un gain qu’il peut intégrer pour améliorer les performances de son entreprise et c’est ça qui était notre objectif.

    Blaise Moussa

    Blaise Moussa (Vice-Président de l’Association Africaine de l’Eau de l’Afrique Centrale et Dg Camwater)

    «Plan prioritaire quinquennal d’investissement»

    Je pense au plan prioritaire quinquennal d’investissement pour le développement des infrastructures de transport de l’eau. Pourquoi le plan prioritaire quinquennal d’investissement, tout d’abord parce que le secteur de l’eau on est obligé de se fixer un horizon programmatif non pas de trois, mais plutôt celui de cinq ans. Parce que parfois la mise en œuvre des projets demande beaucoup de temps souvent il faut deux ans de maturation, et trois ans d’exécution. Par ce qu’en réalité il y a beaucoup à faire, il y a du retard, nos réseaux datent de cinquante ans et le développement de nouvelles est tel qu’en réalité ce qui est dépensé est très faible. Les mille milliards évoqués concernent la première partie du programme de cinq ans, qui s’étale sur trois. À travers ce model la Camwater a choisi de quitter le modèle de dépendance et de co- dépendance pour passer au modèle de responsabilité et de co-responsabilité.

    Propos recueillis par Olivier Mbessité