Sortir la monnaie électronique des frontières

Les migrants du monde entier pourraient désormais envoyer de l’argent en temps réel vers des portefeuilles et des comptes bancaires mobiles en Afrique centrale.

Il sera également possible d’effectuer des transactions entre les pays de l’Afrique centrale. Le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac), plateforme régionale de services bancaires en ligne d’Afrique, et l’opérateur britannique Terra Pay ont conclu un partenariat dans ce sens le 11 juillet dernier à Londres.
Présenté comme «le premier répartiteur de paiements mobiles au monde», la société Terra Pay, à travers son service mondial de compensation et de règlement pour les portefeuilles mobiles, veut rendre possible l’interconnexion des portefeuilles mobiles et des fournisseurs de services financiers numériques existants dans la sous-région voire sur le continent; tout en assumant l’entière responsabilité d’obtenir et/ou d’assurer le respect de toutes les exigences réglementaires pour la conduite des affaires.

Vision
«La collaboration entre Terra Pay et Gimac fait partie de la stratégie à long terme de l’entreprise qui vise à permettre l’interopérabilité et la démocratisation des services financiers en Afrique. Notre partenariat devrait contribuer à la mise en œuvre des transferts d’argent pratiques, rapides et peu coûteux vers la Cemac et à accélérer la création d’un écosystème, afin d’offrir une valeur essentielle aux parties prenantes et aux consommateurs. Le principal objectif économique et social de notre partenariat est de fournir aux migrants de la région Cemac un accès à des moyens de paiement peu coûteux, sécurisés et instantanés», indique Ambar Sur, fondateur et PDG de Terra Pay.

Pour Valentin Mbozo’o, DG du Gimac, «la digitalisation des services de transferts est l’ultime étape vers l’amélioration de la fourniture des services financiers. A travers ce partenariat, le Gimac contribuera à la réduction des coûts de transferts et à l’amélioration de la qualité de vie des populations, ceci en adressant en instantané les flux reçus de la diaspora via Terra Pay, vers les populations à travers les canaux d’acceptation des membres tels que les comptes bancaires, les comptes mobiles ou les comptes cartes prépayées». Reste à convaincre la Beac très méfiante vis-à-vis de la digitalisation des services de transferts. La banque centrale a par exemple suspendu en 2017 le transfert international d’argent via le mobile money.

Zacharie Roger Mbarga

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