SIGIF II : La copie en voie de révision

Le 27 avril 2021 à Yaoundé, le gouvernement camerounais et la Team Europe ont animé un atelier pour faire le point sur le Système informatique de gestion des informations forestières de deuxième génération (SIGIF II). 

Très couru, «le point de presse» du 27 avril dernier.

Cela s’appelle «rencontre pour sortir d’une impasse». Celle tenue dans la capitale camerounaise le 27 avril 2021 entre la Team Europe (représentée par la Délégation de l’Union européenne (UE) et l’Ambassade d’Allemagne) et le gouvernement camerounais en avait toutes les allures. À cette occasion, apprend-on d’une source diplomatique, les deux parties sont revenues sur les divergences autour du logiciel de gestion des forêts validé par le ministère camerounais des Forêts et de la Faune (Minfof) le 1er avril 2021; tout en rappelant la nécessité d’un dialogue après la série de griefs portés contre le Sigif II au lendemain de sa présentation par les autorités camerounaises. En effet, selon l’UE, la GIZ et la KFW (Banque publique allemande), le Cameroun a choisi la stratégie unilatérale pour mener à bien le logiciel de seconde génération. Et de fait, elles ont considéré SIGIF 2 comme un simple outil national interne de gouvernance forestière (contrôle, traçabilité et légalité dans le commerce du bois camerounais).

Pour bâtir la paix avec son partenaire camerounais, l’UE et l’Allemagne se sont clairement manifestées le 27 avril dernier ; pour obtenir qu’un rééquilibrage soit effectué lors des prochains appels d’offres. En clair, elles ont exigé que le système soit entièrement refondu ou alors tout simplement remplacé. Elles ont notamment réitéré les termes contenus dans communiqué qu’elles ont conjointement signé au lendemain de la présentation du Sigif II par les autorités camerounaises. Selon le document, «les certificats émis par le Sigif 2 ne pourront pas être reconnus ou validés dans le cadre du Règlement bois de l’Union européenne (Rbue), et encore moins dans le cadre de futures autorisations Flegt, qui permettraient de faire des économies et un accès direct et prioritaire au marché européen. Ces dernières ne pourront donc pas être émises avant qu’un autre instrument ne soit mis en place, ou bien qu’une refonte intégrale de l’outil soit effectuée, sur la base d’une étude benchmark conduite avec le ministère de l’Économie».

Et pourtant, lors de la présentation du dispositif informatique querellé, le Minfof, Jules Doret Ndongo, en avait présenté les opportunités : «nous avons eu une première génération par le passé. Maintenant, nous avons la deuxième génération qui doit nous permettre d’améliorer nos performances en termes de lutte contre l’exploitation forestière illicite, nos performances fiscales et la maîtrise de la production forestière».

Ongoung Zong Bella

 

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