Semaine de l’investisseur : Douala, capitale de la bourse
Après la journée de l’émetteur à Brazzaville, c’est au tour de la capitale économique du Cameroun de porter les ambitions de la Cosumaf. La ville siège de la BVMAC va servir jusqu’au 9 octobre prochain de cadre d’apprentissage et de lieu de rencontre pour les potentiels investisseurs.
Lorsqu’on parle d’investissement, on pense aux actions, aux obligations et à d’autres instruments financiers classiques. Face à l’incertitude croissante dans le monde, les investisseurs recherchent des possibilités d’investir dans des économies durables. Cela signifie à long terme. Ainsi, la résilience et la viabilité des entreprises de l’économie deviennent la préoccupation majeure quotidienne. « On informe le public sur l’existence du marché parce que notre marché est peu connu. Nous cherchons à diffuser auprès du public, des particuliers comme des institutionnels, la connaissance minimale des règles en matière d’investissement » , explique Nagoum Yamassoum, président de la Cosumaf.
Une lueur d’espoir est attendue pendant cette semaine de l’investisseur à Douala. « La semaine qui nous regroupe va peut-être permettre de faire un pas et d’avancer tous ensemble vers cet horizon qui est profitable pour tous, aussi bien sur les membres du personnel de la société, sur l’environnement que sur les différentes économies » , souhaite le Dr Andrew Gwodog, directeur général de la société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré).
Les acteurs du secteur financier vont ainsi avoir du 3 au 9 octobre comme plat de résistance, « la résilience de l’investisseur et la finance durable ». « Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins avec des produits non régulés qui contribuent malheureusement à saboter l’épargne des investisseurs. Aux investisseurs qui peuvent avoir des excédents de trésorerie, sur leur demande d’être calmes, résilients » , affirme Louis Banga Ntolo, directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac). La finance durable se définit en quelques pratiques financières qui tiennent compte de trois critères fondamentaux. Les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance.«Il s’agit de penser l’investissement qui tient compte dorénavant de la durabilité à long terme de notre planète et à ses ressources. Le but de la finance durable est d’aligner nos objectifs sur des objectifs sociaux et environnementaux afin de créer un avenir plus durable pour chacun d’entre nous », souligne le directeur général de SCG-Ré.
Cotation en bourse
Pour être coté en bourse, il faut améliorer la transparence. «Aller à la bourse c’est quelque chose de nouveau pour nous . Nous nous sommes donnés à cet exercice en étant transparent. Nous avons commencé très tôt avant même que le gouvernement gabonais n’ait choisi la SCG-Ré comme une société faisant partie des trois qui doivent faire leur entrée en bourse. Nous avions déjà cogné à la porte de la Cosumaf, parce qu’on ambitionnait d’appliquer notre plan de développement et en venant rechercher 5 milliards de FCFA. La transparence est une difficulté que nous, en tant que chef d’entreprise, nous pouvons gérer assez rapidement. Parfois nous ne faisons pas toujours ce pas »,confie encore le Dr Andrew Gwodog, directeur général SCG-Ré.
Cette autre édition de la semaine internationale de l’investisseur est optimisée pour la promotion de la culture financière et boursière. L’investisseur est ainsi mieux protégé face aux produits et services sur les marchés financiers.
Diane Kenfack