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Secteur forestier au Cameroun : 4,5% par an entre 2021 et 2030

Le dialogue de l’initiative Bois durable pour un monde durable se tient du 1er au 2 décembre à Douala. L’objectif est de développer et valoriser les chaînes des valeurs de la transformation du bois durable.

 

L’Etat camerounais veut résolument faire de la filière forêt-bois un important levier de développement industriel. D’où «le développement des plantations forestières, le renforcement de l’industrie de transformation du bois jusqu’à la troisième transformation, en vue de la fabrication des meubles, de la construction des logements, ainsi que des usages industriels», a soulevé Jules Doret Ndongo, ministre des Forêts et de la Faune, par ailleurs président en exercice de la Comifac. L’idée pour le Cameroun est de réduire l’importation des ressources qui sont disponibles localement.

C’est d’ailleurs pour renforcer l’industrie locale que le bassin du Congo envisage d’arrêter l’exploitation des bois de grumes. «Les pays du Bassin du Congo ne parlent pas d’arrêter l’exportation du bois vers l’étranger. Il y a plutôt une interdiction d’exportation du bois de grume, parce que c’est du bois qui n’est pas transformé. Par conséquent, son exportation ne bénéficie pas au pays de provenance, il n’a pas de valeur ajoutée. C’est le pays étranger qui transforme cette grume, qui jouit de toutes les valeurs ajoutées. Ce qui ne favorise pas le développement du pays. Le Cameroun a une industrie de bois déjà structurée, avec des entreprises, des menuiseries. Il fournit du bois pour le marché intérieur et africain, mais on ne se rend pas compte qu’il y’a toute une économie forestière à développer. La filière est encore informelle, du coup on perd beaucoup de ressources», explique Thais Linhares Juvenal, Officielle supérieure des Forêts Chef d’équipe foresterie durable, chaines des valeurs, innovation et investissement à la FAO.

Le secteur forêt-bois devrait connaitre une croissance moyenne de 4,5% par an entre 2021 et 2030, comme l’indique le gouvernement camerounais. Ce niveau de croissance ne peut être atteint qu’avec la transformation plus poussée du bois, l’utilisation du bois d’origine légale dans la commande publique, la production de la biomasse énergie. L’atteinte de cet objectif est du ressort du centre de promotion du Bois (CPB). Ce qui justifie la tenue du dialogue de l’initiative «Sustainable Wood for sustainable world» (Bois durable pour un monde durable), les 1er et 2 décembre 2022 à Douala. L’atelier de cette rencontre gravitent autour du thème «renforcement de la chaine de valeur du bois domestique par l’amélioration de la valeur ajoutée, l’efficacité, l’inclusion et la compétitivité: le rôle du centre de promotion du bois».

Les objectifs à atteindre à l’issue des travaux: la contribution à une compréhension et une connaissance claire et commune des enjeux de renforcer la chaine de valeur; les participants au dialogue doivent avoir une meilleure connaissance et compréhension du CPB et son rôle pour aboutir aux chaines de valeur plus efficaces, inclusives et qui présente une augmentation de la valeur ajoutée; une feuille de route et plan d’action pour la restructuration du CPB; la mobilisation des parties prenantes pour soutenir le renforcement des chaines de valeur du bois au Cameroun et atteindre une économie nationale plus résiliente et carbone-neutre. «C’est une initiative importante parce qu’elle fait partir du lot des mesures qui sont prises dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. La forêt est aujourd’hui considérée comme un élément essentiel de cette lutte, ainsi que sa gestion durable.

Dans notre pays dans le cas de la SND30 et plus particulièrement de l’application de la politique d’import-substitution, nous avons décidé d’une part de restructurer le CPB et d’autre part cela est en lien avec l’arrestation de bois sous forme de grume. L’atelier qui se tient devrait nous permettre de sortir d’ici avec un feuille de route qui va nous mener à l’implémentation efficace des mesures qui vont être arrêtés dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, pour donner au CPB d’être un moyen un outil plus flexible, un instrument sous régional dans la promotion du bois et dans la valorisation des techniques et enfin de permet de permettre au Cameroun de jouer le rôle qui est le sien», explique le ministre des Forêts et de la Faune.

Diane Kenfack

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