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Secrétariat permanent du CCPAC : zone de crise, le temps d’une simulation

L’exercice s’est déroulé au siège de l’institution spécialisée de la Cemac à Yaoundé dans des conditions quasi-réelles, sous la supervision de Christian Roger Decobecq et Eddy François De Valck, experts belges de l’ETAF-DVI.

 

Quadrillage d’une zone de crise par les experts en herbe de la Cemac

Il est 10 heures ce 26 juillet 2023 au siège du secrétariat permanent du Comité des chefs de police de l’Afrique centrale, à Yaoundé. Esaïe Ovono Eyi Mezuia, le maître de céans, est en poste. Une simulation est sur le point de démarrer pour tester dans des conditions quasi-réelles les capacités opérationnelles des stagiaires du CCPAC. «Le scénario est un accident de la circulation impliquant trois voitures et dans lequel on dénombre quatre personnes décédées, les blessants ayant déjà été évacués», indique d’emblée Christian Roger Decobecq.

L’expert du Centre européen de formation en sciences médico-légales actives et identification des victimes des catastrophes (ETAF-DVI) et son collègue Eddy François De Valck ont déjà procédé à la répartition des équipes. Soit quatre au total. «Il y a un chef d’équipe qui va gérer la situation sur la zone; un photographe; une personne qui va manipuler le formulaire et les informations que l’on appelle le clean hand (pour éviter de contaminer le formulaire); et on a les brancardiers». À en croire les experts, «ce sont ces derniers qui vont manipuler le corps pour le mettre dans la housse mortuaire en même temps que le formulaire, pour qu’on puisse continuer à l’utiliser».

Site
Les zones sont déjà balisées pour la circonstance. Des numéros posés à même le sol permettent de les identifier. Des bandes de couleur jaune en délimitent également le périmètre. La scène de l’accident est prête à recevoir les unités DVI (Disaster victims identification). Deux tentes sont dédiées à la logistique et à la morgue provisoire. Christian Roger Decobecq explique qu’il y a sur le site «un sentier battu par lequel tout le monde doit passer, si l’on veut se déplacer d’une zone à l’autre. Elle est aussi destinée à éviter la contamination». Sur l’existence de possibles dérogations, le Belge est catégorique. «Tout le monde doit passer par ce sentier battu et accéder à sa zone. À partir de ce moment-là, on met un numéro sur le corps des victimes et on fait des photographies. Et ce sera toujours le même numéro qui va suivre le corps dans les différents processus d’identification».

Évaluation
Il n’est pas question ce jour de course contre-la-montre, mais bien de s’assurer de la maîtrise des différentes gestes, étapes et phases de l’identification des victimes par les apprenants. Ces derniers entrent en action. «Ce que l’on fait est qu’on protège la tête en la mettant dans un sac que l’on referme pour éviter que les dents s’effritent et qu’on les perde sur le terrain». Après quoi, expliquent les experts, «on fait des photographies, on met autour du poignet un numéro (toujours le même pour chaque corps); on met le corps dans la housse, on met le formulaire de récupération dans un sac plastique dans la housse qu’on ferme et on envoie l’ensemble à la morgue provisoire, en attendant l’autorisation d’un magistrat par exemple, pour pouvoir évacuer le corps vers un hôpital».

Le débriefing ensuite à huis clos dira si tout a été fait à la perfection. Cela dit, une certaine satisfaction se lit sur le visage des formateurs. «On était là à la première étape. Il s’agit de la phase de relevage des corps où on récupère ceux-ci», précise Christian Roger Decobecq. D’autres simulations ont également eu lieu dans la foulée. En l’occurrence «l’examen post-mortem ou autopsie, avant la confrontation des informations ante mortem et post-mortem», est-il indiqué.

Théodore Ayissi Ayissi

 

Ils ont dit…

Richard Mekulu Atangana, représentant de Martin Mbarga Nguele, délégué général à la Sûreté nationale (DGSN)

«Il y a lieu de se féliciter de la tenue de cette session de formation»

La codification du processus de bonne gouvernance des catastrophes s’est avérée indispensable en raison de la nature de ces événements qui ont la particularité de toujours impliquer plusieurs pays, les victimes étant généralement de diverses nationalités.
Il y a donc lieu de se féliciter de la tenue de cette session, ainsi que du contenu du programme élaboré qui est axé, principalement, sur certains aspects fondamentaux.

 

Esaïe Ovono Eyi Mezuia, secrétaire permanent du CCPAC

«Les instructeurs sont de renommée mondiale»

Il faut signaler que Christian Roger Decobecq et Eddy François De Valck sont des instructeurs de renommée mondiale qui accumulent chacun une quarantaine d’années d’expériences marquée par d’importants postes de responsabilités occupés dans des Unités spécialisées de leur pays en Europe, ainsi que dans la conduite et la supervision de nombreuses opérations d’identification dans le monde.
Nos remerciements vont également à l’endroit de Madame la présidente de la Croix-Rouge Camerounaise qui a bien voulu mettre gracieusement à disposition, le matériel de son institution pour les besoins de la phase pratique et opérationnelle de cette formation.

Christian Roger Decobecq, experts ETAF-DVI

«On a inculqué aux participants la philosophie d’Interpol»

Cette formation a quelque chose de particulier, c’est qu’on inculque aux stagiaires la philosophie d’Interpol. C’est notamment le remplissage du formulaire, du guide d’Interpol, la préparation, les entraînements, le caractère multidisciplinaire. C’est tout ce qu’on leur apprend.

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