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Sarbat 2024 : nouvelle plateforme d’exposition des matériaux locaux

Le Salon sous-régional de l’architecture du bâtiment et des travaux publics (Sarbat) prévu du 25 au 29 juillet 2024 au Palais des Congrès de Yaoundé, sera animé par les présidents de l’Ordre des architectes de la sous-région de l’Afrique centrale. 

Photo de famille des présidents de l’Ordre des architectes d’Afrique centrale

La rencontre entre les médias et les présidents de l’Ordre des architectes de l’Afrique centrale du Congo Brazzaville, de la République Centrafricaine, du Gabon et du Cameroun avait un seul point à l’ordre du jour. L’annonce de la première édition du Salon sous-régional de l’architecture du bâtiment et des travaux publics (Sarbat) qui va se tenir du 25 au 29 juillet 2024 au Palais des Congrès de Yaoundé. L’évènement est organisé par l’Ordre national des architectes du Cameroun (Onac), sous le haut patronage du Premier ministre et chef du Gouvernement Joseph Dion Ngute et sous la tutelle des ministres de l’Habitat et de l’Urbanisme, Célestine Ketcha Courtès et des Travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi. En effet, une telle rencontre en Afrique centrale vient à point nommé. Parce que le constat fait est que l’Afrique centrale contrairement aux autres sous-régions de l’Afrique est le «ventre mou», fait remarquer Erick Mauro, président de l’Ordre Gabonais des architectes. Il encense à cet effet ce salon qui mettra en vitrine les bâtisseurs de l’Afrique centrale. «Les salons dans le monde dans notre domaine sont les moments où nous devons renforcer la pertinence, l’efficience de notre travail sur le social. L’architecture et l’urbanisme sont des moteurs économiques qui permettent à ce que notre espace sous-régional devienne dynamique. Il s’agit-là d’une industrie qui ne se fait pas dans le bricolage», a martelé Erick Mauro.

Contexte
Le thème retenu de cette édition est: «Architecture, investissement, partenariat et compétitivité pour des projets durables». Selon Louis Désiré Awono, président de l’Onac, la thématique n’est pas fortuite. Elle soulève le sempiternel problème du désordre qui s’est installé dans le secteur des bâtiments depuis des années. Ce qui a pour conséquences immédiates les catastrophes qui affectent les bâtiments et infrastructures de manière récurrente. Les causes de ces désastres sont multiples. Dans la fourchette, il évoque le non-respect de la loi n°90/041 du 10 août 1990 qui exige le recours à un architecte pour toute construction, l’effondrement des immeubles en l’absence des activités sismiques, les affaissements récurrents des ouvrages d’art, la main d’œuvre non qualifiée dans l’exécution des taches, l’absence de lisibilité sur la filière de producteurs des matériaux, le manque de vulgarisation des politiques en matière d’infrastructures.

Promotion du matériau local
Les manquements évoqués supra montrent à suffire l’urgence de promouvoir et valoriser les matériaux de construction produits dans la sous-région. «Il faut faire de telle sorte que ce qui est produit chez nous soit d’abord consommé par nous-mêmes. On ne peut pas continuer à faire des prescriptions pour aller chercher le matériau ailleurs, et il n’est pas normal que l’architecte camerounais, gabonais, congolais fasse des prescriptions dont le matériau ne se trouve pas dans la sous-région», martèle Antoine Beli Bokolojoue, président de l’Ordre des architectes du Congo Brazzaville. Dans la même veine, Aimé Césaire Mbara, président de l’Ordre centrafricain des architectes, fait savoir que le salon régional est très important et qu’il «y a un vide en Afrique centrale. L’architecture qui est un beau métier se pratique en autarcie. Le but du salon est de permettre d’ouvrir l’espace de la sous-région à tous les architectes. Cette mobilité que nous constatons dans d’autres sous-régions de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique australe et de l’Afrique du nord doit être effective ici. La mobilité au niveau de la Cemac est réelle, pourquoi pas son architecture», s’interroge-t-il.

Olivier Mbessité

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