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Santé Maman séropositive, et alors?

La Croix-Rouge Camerounaise se mobilise avec le soutien de ses partenaires pour réduire les risques de contamination entre la mère séropositive et l’enfant.

Depuis plus de deux décennies, le Cameroun adapte son quotidien avec le VIH/SIDA. Les femmes sont de plus en plus exposées et lorsqu’elles sont enceintes, la contrainte pour assurer l’avenir séronégatif de l’enfant se pose. Face à l’ignorance des populations, des initiatives sont mises en place pour réduire le risque de contamination du VIH de la mère à l’enfant.

C’est le cas à la Croix Rouge Camerounaise (CRC). Elle valorise une prise en charge gratuite et la recherche de violence dans les ménages pour la sécurité de la mère VIH. L’institution se déploie aussi sur le terrain du suivi du bébé pendant la grossesse, à l’accouchement et pendant les 18 premiers mois pour assurer et garantir un test négatif à l’enfant.

Suivant le paradigme orienté usagers, la Croix Rouge Camerounaise promeut «la gratuité de la charge virale, de l’albumine/ sucre, de la créatinine d’une part pour la mère. Ensuite, la gratuite des tests PCR 1&2 pour le bébé et une assistance pour le bébé en cas de maladies durant ses 18 premiers mois», renseigne le Dr. Marie Célestine Viviane Ngono, accompagnateur psycho-social. Cette formation sanitaire bénéficie en cela du soutien de sa tutelle, des organisations et autres bailleurs de fond. Le Minsanté intervient dans «la mise sur pied de User fee. Par ailleurs, il existe des partenaires tels que Georgetown University, CBCHS, CRS, Kids, Notflowop, EGPAF, Care; tous financés par le grand bailleur de CDC Atlanta», précise le Dr. Ngono.

De telles initiatives sont accueillies favorablement par les bénéficiaires. Hormis leur apport sur le plan sanitaire, ces initiatives et programmes viennent en aide à celles qui sont sérieusement indigentes, «soit en leur offrant des formations professionnelles, soit en leur permettant d’avoir une activité rentable», se soulage-t-elle.

La formation sanitaire enregistre 43 femmes enceintes et allaitantes qui sont suivies dans la cohorte PTME (Prévention de la transmission mère-enfant). Sur le plan interne, la structure a développé des activités pour apporter un appui aux initiatives des organisations. Tout d’abord, en vue de démontrer un soutien mutuel et un accompagnement à l’égard de celles-ci. Il y a ensuite un groupe de soutien qui se réunit une fois chaque deuxième mercredi du mois. «Parvenue à l’accueil, nous nous assurons qu’elle bénéficie de tous le services gratuits et le plus important, nous prenons acte de leur satisfaction par nos soins/services. La réponse est très souvent positive», affirme le médecin.

Sur le plan social, l’agent sanitaire tient à préciser que les mères séropositives ne sont différentes de celles en bonne santé et méritent autant de vivre une vie épanouie. Le statut sérologique n’est plus une fatalité. Les avancées observées répondent aux besoins de la cible. Néanmoins, elle invite chacun à un dépistage régulier, soit tous les trois mois.

Presvualie Ngo Nwaha (stagiaire)

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