Pendant deux jours, les lycéens et étudiants ont échangé avec les universités ou écoles de formation françaises. Pas moins de 25 stands ont visité l’hôtel Hilton de Yaoundé.
Le Salon pour la promotion des études françaises a été très organisé la semaine dernière à Yaoundé et Douala. Les futurs étudiants camerounais et les universités françaises viennent d’entretenir un commerce fructueux dans les deux métropoles camerounaises. Pour ce qui est de Yaoundé, l’hôtel Hilton de Yaoundé a accueilli le salon. l’Institut français de Yaoundé, a quant à lui, a été le cadre choisi pour tenir les ateliers. Malgré les 500 mètres séparant les deux structures, les élèves sont très enthousiastes et les responsables de l’ambassade de France au Cameroun sont heureux de voir plus de visiteurs. «Nous avons à cœur de développer le partenariat académique fructueux entre nos deux pays, pour offrir une plateforme aux jeunes camerounais et ainsi, leur permettre de découvrir les opportunités de formation en France et au Cameroun pour répondre à la diversité des projets professionnels et personnels» , déclare Thierry Marchand, ambassadeur de France au Cameroun.
Voilà pourquoi Grandjean Hannah, responsable de la communication du groupement de 8 écoles d’ingénierie publique à savoir Dijon, Nevers, Rennes ou Besançon, parle de « chercher des profils spécifiques et de qualité, non de masse ». Ces écoles forment les ingénieurs en automobile, en biomédicale, en informatique et en agroalimentaire. La ville de Lyon est également présente. l’Agro école pour la vie (ISARA), institut privé spécialisé dans l’agro-alimentaire basé à Lyon cherche aussi à séduire les brillants élèves camerounais. Sa responsable de communication insiste sur l’octroi des bourses. Cela permet à l’étudiant de mieux s’installer et mener les études sereines. «Nous sommes une association à mais non lucrative et en 2022, l’ISARA a octroyé 60 000 euros de bourses aux étudiants», dit Patricia Besse, la communicatrice de l’ISARA.
Impression
Du côté des visiteurs, les avis divergents. Henri, élève en classe de terminale C au Lycée général Leclerc de Yaoundé, avec ses quatre camarades, est content de voir qu’il y a beaucoup d’écoles d’ingénieurs. Il est séduit par celles offrant la formation en automobile. « Je ne peux pas chômer si je suis dans ce monde. Il n’y a pas beaucoup de personnes là-bas», explique-t-il à ses frères. Kelly, Centrafricaine et élève au lycée français Fustel de Coulanges est contente. Elle rêve de travailler dans la communication de luxe et Média school Internationale donne des formations dans ce domaine. «Je suis très contente parce que j’aime tout ce qui concerne le luxe. Je viens de trouver mon compte», se réjouit la jeune fille. Son camarade Kélyan, Béninois, est déçu. Il aimerait faire des études en Relations internationales. «Aucune école dans cette foire ne parle de ça». C’est la même impression chez Shaka. Le jeune Haïtien veut apprendre le droit. «Je voudrais étudier le droit mais je n’ai pas trouvé mon compte», se plaint-il. Mais fouler la terre française pour des études est un processus complexe et fastidieux. Les ateliers permettent de mieux comprendre le mode opératoire. Au cours des assises présentées, l’on comprend que tout commence et finit avec Campus France, à travers un processus pré consulaire. «Je croyais que c’était une simple demande ordinaire, mais c’est très compliqué», constate un élève visiteur.
Un curieux assistant à l’atelier lui parle de « pillage de ressources intellectuelles ». Selon lui, «la France comprend bien l’évolution du monde, notamment avec les nouveaux métiers et ses universités à travers Campus France sélectionnent les meilleurs profils». Quand les étudiants camerounais viennent en masse, les universités françaises recherchent la qualité.
André Gromyko Balla