De lui, le site Africa 24 Monde retient qu’il fut l’inventeur de la formule «le Cameroun, c’est le Cameroun». Plusieurs fois annoncé mort, le haut commis de l’État s’est éteint le 1er août 2019 en Suisse après une longue maladie. Il était âgé de 77 ans. Nommé Premier ministre par Paul Biya en 1991, son nom reste gravé dans les minutes de la «Tripartite» organisée au terme des «villes mortes» qui ont secoué le Cameroun au début des années 90. Animées par le gouvernement, les partis politiques de l’opposition et la société civile, ces assises donneront naissance à la Constitution de 1996, toujours en vigueur à ce jour. Au cadran de l’histoire, l’on retient également la tenue, sous son égide, des conseils de cabinet réguliers, des comptes rendus télévisés, etc. Le tout donnait l’impression que l’administration publique camerounaise avait enfin trouvé une personnalité susceptible d’impulser une vitesse de croisière à un système qui faisait du surplace. « Odontol » comme on l’appelait affectueusement à cause de son sourire, était une figure importante des Hayatou, l’une des plus grandes familles royales du septentrion.