Route transsaharienne : une nouvelle menace pour le corridor Douala-Ndjamena

Le Compte à rebours est déjà lancé. L’Union pour le Maghreb arabe (Uma), la Cedeao et la CEEAC sont désormais à moins d’un an de l’achèvement de la Route transsaharienne (RTS).

Elle est longue de 9022 Km et elle est censée relier au plus tard le 30 juin 2023, six pays de ces trois grands ensembles sous-régionaux. À savoir le Mali, la Tunisie, l’Algérie, le Nigéria, le Niger et le Tchad. «C’est un projet de plusieurs milliards de dollars qui permettra le désenclavement de ces six pays et de millions d’habitants», renseignent les termes de référence (TDR) du Projet. Une perspective heureuse dont l’une des conséquences est aussi l’ouverture d’une nouvelle concurrence pour le corridor Douala-Ndjamena.

La République du Tchad aura une fois le chantier livré, la possibilité de se ravitailler à partir d’autres ports, en Afrique de l’Ouest notamment. Des indicateurs de performance des corridors tels que la durée du transit et son coût prennent dès lors une dimension particulière. Ils constituent une invite supplémentaire pour la partie camerounaise à travailler à renforcer la compétitivité du corridor Douala-Ndjamena. Le Port autonome de Douala (PAD) est à cet égard condamné à réussir sa mue. En parvenant par exemple à la réduction des délais de traitement et de passage des marchandises sur la plateforme portuaire.

Cette évolution est d’autant plus souhaitable qu’il est envisagé avec le corridor de la Route transsaharienne, de passer au stade supérieur de la valorisation d’une zone «aux importantes richesses pour le continent». Les TDR du projet financé par le Fonds africain de développement, mettent notamment en avant «les ressources halieutiques du Lac Tchad, du sol avec l’exploitation de l’uranium à Arlit au Niger, et du sous-sol avec la présence de gaz naturel et de pétrole dans le sud algérien».

Plus compétitif, le corridor Douala-Ndjamena pourrait alors tirer avantage de cette nouvelle donne, en captant une part importante du trafic. Le but ultime de la RTS est en effet «l’accroissement du trafic et des échanges commerciaux entre l’Afrique du Nord, de l’Ouest et centrale; la réduction des coûts du transport et de logistique; l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines; et l’amélioration globale de la sécurité dans cette zone du Sahara», apprend-on.

TAA

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