Restauration de la paix en RCA: l’espoir russe

Un convoi humanitaire d’une douzaine de camions vient de débarquer à Bangui.

Le convoi humanitaire russe en provenance du Soudan.

L’opération russe d’assistance sociale aux centrafricains est enclenchée et en cours de matérialisation. La capitale Bangui a en effet déjà réceptionné -entre autres- cinq camions de nourriture et de médicaments en provenance de Moscou.

Une série de treize voitures de nourriture et un hôpital médical vient de compléter l’action humanitaire russe en RCA. Ces treize autres véhicules ont traversé les villes de Bambari et de Bria, à destination de la capitale Centrafricaine. Le convoi humanitaire russe a transité par le Soudan. Une grande première, depuis 22 ans.

Ce convoi a franchi la frontière soudanaise, dans la partie orientale de la Centrafrique, sans obstacle. Il a traversé successivement Birao, Ndélé, Kaga Bandoro et Sibuta, pour aboutir sur une route abandonnée de 1800 km de long. Des zones désertes contrôlées par le groupe Seleka et non fréquentées. Les gendarmes centrafricains ne se sont d’ailleurs pas rendus dans cette zone depuis 5 ans.

Ce transfert réussi des vivres peut être considéré comme un pas vers l’accalmie dans certaines régions redoutées du pays. C’est l’un des premiers fruits du plan de rétablissement de la paix et de l’ordre dans le pays approuvé par le président Faustin archange Touadéra et soutenu par son partenaire la Russie. Le pays de Poutine est aux côtés de la Centrafrique dans l’élan de renaissance.

Les heureux bénéficiaires de ce convoi humanitaire sont bien sûr les déplacés de Bangui, où l’urgence alimentaire reste une réalité. Les zones en conflit pourront également en bénéficier. L’estimation des besoins humanitaires pour cette année 2018 en Centrafrique est d’environ 516 millions de dollars, soit 286 milliards 721 millions de fcfa. Il y a 16 millions de dollars, soit 8 milliards 890 millions de fcfa, de plus que l’an passé.

L’aggravation de la crise en 2017 peut expliquer cette surenchère. Le pays a connu en plus une augmentation de plus de 70% du nombre de déplacés. Les besoins sont toujours plus urgents en termes d’hygiène, de protection ou encore de sécurité alimentaire. A Bangui, la situation demeure tout e même meilleure que dans le reste du pays.

Bobo Ousmanou

 

Epidémie d’Ebola

L’Union africaine vole au secours de la RDC

L’organisation continentale offre une assistance technique, pour minorer l’effet du nouvel épisode de l’épidémie de la fièvre virale dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo.

Depuis une dizaine de jours, la maladie à Virus Ebola connait une flambée inquiétante dans la ville de Bikoro dans la province de l’Équateur (nord-ouest de la République démocratique du Congo -RDC). Au 14 mai 2018, ce sont 42 cas de fièvre hémorragique qui ont été signalés dans la région, dont 2 confirmés, 20 probables et 20 suspects. Plus de 550 personnes sont placées en observation.

Ces personnes auraient été en contact directement ou indirectement avec des cas confirmés, comme l’explique la ministre de la Santé, Oly Ilunga : «le travail qui est en train d’être fait par les équipes sur place est d’établir des listes des personnes qui ont été en contact avec les cas confirmés, adresses, ménages, villages, etc. A ce stade, nous sommes à plus de 550 personnes suivies. Nous sommes en contact avec ces personnes. Ces listes serviront de micro-plan pour la stratégie de vaccination. Ce sera une stratégie de porte à porte. On ne sait pas le temps que cela va prendre».

Vaccins
En réponse à cette nouvelle épidémie, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CACM) a activé son Centre des opérations d’urgence (COE). Le déploiement de son équipe d’intervention rapide a déjà permis un accompagnement d’une valeur de 250 000 dollars. Cet appui concerne les activités de riposte, en attendant la mobilisation des ressources additionnelles. L’équipe dépêchée est composée d’experts ayant déjà fait face à cette épidémie en Afrique de l’ouest en 2014 et en RDC en 2017.

Constituée de trois experts, la task force est conduite par le docteur John Nkengasong, directeur du CACM. Pour le docteur John Nkengasong, l’appui consistera notamment à faire une analyse approfondie de la situation, afin de préparer une riposte contre la fièvre hémorragique Ebola déclarée dans le territoire de Bikoro dans la province de l’Equateur, mais qui touche déjà Mbandaka, la capitale de cette province.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a remis 5.400 doses de vaccins anti Ebola au gouvernement congolais. «Ce vaccin a déjà été testé en Afrique de l’ouest où il avait donné de bons résultats», a précisé l’OMS. Selon le ministre congolais de la Santé, Oly Ilunga, il ne sera pas procédé à une «vaccination de masse », mais plutôt à une «vaccination ciblée». «L’opération ne concernera que les gens qui sont en contact avec des cas suspects ou confirmés», a précisé le ministre.

ZRM

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