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Reprise des cours : En pleine mi-temps

Dans le souci de respecter le nombre d’élèves édicté à 24 par classe, et compte tenu des effectifs pléthoriques, l’administration du lycée de Tsinga a réduit le nombre d’heures de cours et institué un système rotatif.

Depuis qu’elle a renoué avec son campus le 04 juin 2020, Marie, élève en classe de première espagnole craint de ne pas être à la hauteur de l’examen qu’elle doit présenter dans quelques semaines. «L’examen c’est dans près d’un mois. Et je ne suis pas sûre d’être prête le moment venu ». Rencontrée dans l’avenue John Ngu Foncha (arrondissement de Yaoundé II), en compagnie de ses deux camarades, l’adolescente expose l’objet de ses craintes. «Après avoir passé près de trois mois à la maison, nous n’avons que trois heures de cours par jour et c’est insuffisant pour moi. Chaque enseignant vient faire 50 minutes de cours et après il s’en va. Cela m’inquiète beaucoup», dit-elle d’un air soucieux. À ses côtés, son condisciple Yvan, ajoute «au lieu de commencer à 7 h 30 comme dans les autres établissements, nous commençons à 11 heures pour finir à 14 heures. Entre 7 h 30 et 10 h 30, ce sont nos camarades des classes de terminales qui occupent les salles. Par conséquent nous allons à l’école à partir de 10 h 30», raconte-t-il.

Mi-temps

Situation complexe: par ces tranches horaires qu’affiche ce « système fantaisiste » , certains élèves prétendent que leurs responsables bafouent les prescriptions gouvernementales.  Question: pourquoi les heures de cours sont-elles aussi réduites ? Réponse d’un responsable de l’établissement sous anonymat. «Dans notre établissement, nous avons des effectifs pléthoriques et très peu de salle de classe. Nous avons 1548 élèves pour 36 salles de classes seulement. Faites les calculs et vous verrez qu’on ne peut vraiment pas faire autrement». Avec un peu d’arithmétique, l’on s’aperçoit qu’un tel effectif nécessite 46 élèves par classe. «Or, la prescription du gouvernement exige qu’on ait uniquement 24 élèves par classes», rebondit notre interlocuteur. Pour respecter cette exigence, la direction de l’établissement n’a pas trouvé mieux que la mi-temps. «Le premier groupe constitué des classes de terminales et de troisièmes commence le matin dès 7 h 30 et s’achève à 11 h. Le second constitué des premières commence à 11 h 30 et fini à 14 h», rapporte notre source.

Programmes presque achevés

Selon l’informateur, ce système permettrait est mieux adapter à la conjecture actuelle pour permettre aux élèves de se préparer à affronter leur examen.  « Chacune de ces classes a droit à 15 heures de cours par semaine. Soit 3 cours de 50 minutes chacun», nous apprend-il. De plus, «la majorité des enseignants ont achevés leur programmes annuels», se targue le Pleg (Professeur des lycées d’enseignement général). Pour ceux qui n’ont pas encore couvert la totalité de leurs leçons, des instructions ont été données par la hiérarchie, pour remodeler lesdits enseignements. «Il nous a été demandé de transformer nos cours et de les adapter en activités de révision, pour préparer les apprenants aux examens. Cela correspond parfaitement au nombre de minute dont nous disposons. On tiendra le pari», justifie l’orateur.

Pour éviter une année blanche aux élèves, le gouvernement camerounais a envisagé la reprise des cours en présentiel dans tout le pays. Pour les lycées et collèges d’enseignement général, cette disposition s’applique uniquement aux classes de troisième, première et terminales. La date a été fixée au 1er juin 2020. D’après cette disposition, les cours débutent à 7 h 30 et s’achèvent à 14 h avec un effectif réduit à 24 élèves par classe. Sans oublier le respect absolu des mesures-barrières: distanciation sociale, port du masque facial, suspension des pauses, etc.

Joseph Julien Ondoua Owona, stagiaire

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