Par-delà les lignes de fracture géopolitiques, le continent s’attaque aux problèmes du bien commun mondial, tout en œuvrant pour renforcer et revigorer sa position au sein de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC).
À Genève, le 22 octobre dernier, il s’est tenu la retraite du Groupe africain des ambassadeurs des pays membres de l’OMC. Située dans le cadre des préparatifs de la 13ème Conférence ministérielle de cette organisation prévue en février 2024 à Abu Dhabi, la rencontre avait pour objectif principal de faire le point des priorités du continent africain sur les négociations commerciales multilatérales en cours à l’OMC. «Il était question de réfléchir sur les enjeux de ces négociations et leur importance pour le continent africain», a déclaré S.E. Salomon Eheth à l’issue du conclave (auquel ont pris part S.E. Albert Muchanga, commissaire de l’Union africaine en charge du Développement économique, du Commerce, de l’Industrie et des Mines, Dr. Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’OMC, et Mme Pamela Coke-Hamilton, directrice exécutive du Centre du Commerce International).
En sa double qualité d’ambassadeur, représentant permanent du Cameroun auprès de l’Office des Nations unies et l’OMC à Genève et de Coordonnateur du Groupe africain des ambassadeurs à l’OMC, le diplomate camerounais (cité par Onu infos) a fait le constat de «l’échec du continent à faire du commerce un outil en faveur de son développement». En s’attardant sur les raisons de cette situation, S.E. Salomon Eheth a évoqué, d’une part, «le fait que les politiques commerciales adoptées par les pays africains ont rarement intégré une vision globale du développement, et cherché à répondre aux défis et aux besoins des dynamiques de croissance». D’autre part, il a évoqué «le caractère déséquilibré et restrictif du système commercial multilatéral».
Relativement à tout cela, le Groupe africain des ambassadeurs à l’OMC a esquissé des éléments afin de renouveler la place du commerce dans le développement de l’Afrique. «Nous pensons que ce renouvellement passe par la définition de nouvelles politiques commerciales dynamiques et une réforme profonde du système commercial multilatéral afin d’inscrire le développement au centre des priorités africaines», a insisté S.E. Salomon Eheth.
Ongoung Zong Bella