Réduction de la fracture numérique en Afrique francophone : connecter le rationnel au raisonnable

Brainstorming pour une stratégie concertée de promotion de l’économie digitale dans les zones africaines nécessiteuses.

Photo de famille après l’ouverture de l’atelier

Petit temps d’arrêt sur cette phrase de Mme Minette Libom Li Likeng: «Il faut réfléchir de sorte que l’Afrique francophone exploite au plus tôt et le plus intensément possible les opportunités offertes par l’internet et les promesses de l’économie numérique». Au-delà des mots prononcés ce 15 mars 2023 à Yaoundé, il y a un sens global: la recherche des voies et moyens pour réduire la fracture numérique constatée dans plusieurs pays d’Afrique francophone. D’où cet atelier de deux jours (15-16 mars 2023) au cours desquels experts aux profils divers débattent sur des thèmes transversaux et interdisciplinaires liés à la connectivité, ainsi qu’à la réduction de la fracture numérique, «véritables barrières à la transformation digitale de nos pays», selon la formule de la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) du Cameroun.

Décliné en brainstorming impliquant les administrations publiques compétentes, les organisations internationales, les régulateurs du secteur, les opérateurs de communications électroniques et la société civile, l’atelier organisé par l’UIT, l’APC et la GIZ vise deux grands objectifs. D’une part, il s’agit de sensibiliser les participants aux approches des réseaux communautaires, en tant que solutions de connectivité complémentaires, pour l’inclusion numérique dans les communautés mal desservies. D’autre part, il est question d’accompagner les États dans la mise en œuvre des politiques de réglementation en matière d’inclusion numérique.

À en croire Mme Minette Libom Li Likeng, les évolutions sans précédent dans l’histoire des TIC font craindre que les non-équipés (par choix ou par contrainte) craignent une marginalisation croissante d’un point de vue économique et social». Ainsi, un clivage séparerait les connectés des non connectés. Les individus qui peuvent posséder des TIC bénéficient alors d’une meilleure information et surtout des externalités positives associées. En revanche, les non-équipés admettent une information moins riche et ne bénéficient pas des externalités liées aux TIC. Les connectés se trouveront ainsi inclus dans des réseaux relationnels, de savoirs, de connaissances, d’éducation… alors que ceux qui ne le sont pas risquent d’en être exclus». Et pour anticiper, «il faut mettre en œuvre un système de gouvernance électronique. Il s’agit, plus précisément, à l’horizon 2029, d’augmenter le taux de pénétration d’Internet, l’indice d’accès numérique, le taux de transfert de données et accompagner les États dans la mise en œuvre des politiques de réglementation en matière d’inclusion numérique», suggère la Minpostel». C’est cela qui est la fois rationnel et raisonnable», dit-elle.

JRMA

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