Par rapport à la même période en 2017 et 2018, le nombre d’incidents, de victimes des abus et violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire a baissé en République centrafricaine (RCA) au cours du premier semestre 2019.
L’information a été rendue publique, le 14 août dernier à Bangui, par Musa Gassama, directeur de la Division des droits de l’homme et représentant du haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’homme. «565 incidents d’abus et violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté 1082 victimes ont été documentés par nos services», a déclaré Musa Gassama au cours d’une conférence de presse. Au premier trimestre 2018, «1674 incidents touchant 2821 victimes avaient été constatés. Au premier trimestre 2017, il y a eu 1097 incidents et 1956 victimes», a-t-il poursuivi.
Selon Musa Gassama, cette baisse du nombre d’incidents et de victimes s’explique par l’absence d’affrontements entre groupes armés rivaux et la réduction du nombre d’attaques massives contre les civils. Faisant le point sur les auteurs de ces abus et violations, le directeur de la Division des droits de l’homme indexe les éléments des groupes armés. Ils sont les premiers responsables des abus et des violations des droits de l’homme (536 sur 565).
Par la même occasion, Musa Gassama mentionne que sa division continue de documenter les faits, tout en formulant des recommandations au gouvernement centrafricain, à la communauté internationale et aux groupes armés. «Tous les deux à trois mois, je me réunis avec le ministre de la Justice pour aborder ces questions. Concernant les groupes armés, nous partageons les données avec eux tout en les sensibilisant et en leur expliquant leurs responsabilités pour mettre fin à ces pratiques », explique-t-il en substance.
Bobo Ousmanou