Qualité du réseau : Orange Cameroun et ART en phase

L’opérateur de télécommunications annonce des financements de l’ordre de 150 milliards de FCFA pour l’amélioration des infrastructures réseaux dans le pays au cours des cinq prochaines années.

 

La filiale locale du groupe français Orange passe de la promesse à l’action. L’entreprise annonce un plan d’investissement de 150 milliards FCFA sur les cinq prochaines années pour sécuriser, étendre et moderniser l’infrastructure réseau. Qui a rencontré un focus important sur la digitalisation avec un impact sur le développement d’une économie numérique au Cameroun. Pour cela, trois leviers sont à activer : l’augmentation de la capacité internationale à travers le projet du câble sous-marin ACE ; l’amplification des activités de la Fondation Orange dans la lutte contre les inégalités de plusieurs ordres au Cameroun et l’accélération de la diffusion du numérique à travers l’Orange Digital Center (ODC). Il s’agit plus concrètement de l’augmentation de l’offre des formations, de plus d’accompagnement dans l’entrepreneuriat numérique,

Les premiers décaissements de ce financement sont attendus au courant de cette année. Soit un montant de 30 milliards FCFA.
Ce plan a fait l’objet d’une présentation le 31 janvier 2023 à l’Agence de régulation des télécommunications (ART). Dans la suite du séminaire sur la qualité de service tenu à Yaoundé en décembre 2022, alors que le chagrin est porté depuis novembre dernier aux opérateurs des télécommunications (Camtel, MTN Cameroun, Orange Cameroun et Viettel Cameroun) sur la faiblesse de la couverture réseau, la tarification en vigueur et la qualité de service. « Nous avons profité de cette rencontre pour présenter à l’ART notre plan d’investissement pour 2023, plan qui permettra d’assurer une meilleure qualité de service, une meilleure couverture réseau dans certaines localités où Orange Cameroun n’est pas présente, et aussi développeur plus d’applications innovantes», déclare Patrick Benon, directeur général d’Orange Cameroun.

Et d’ajouter : « Nous avons également décrit nos actions pour améliorer l’expérience client de façon générale ». Cette indication met en exergue l’autre volet des interventions de l’entreprise en 2023. Celui-ci est centré sur la satisfaction-client. « Cette ambition passe par la digitalisation de tous les processus clients, notamment les plateformes de service afin d’offrir aux clients : flexibilité et simplicité d’accès et d’usages des offres, services et applications mis à leur disposition, une simplification des parcours SAV permettant d’offrir une expérience de service client améliorée», souligne le directeur général d’Orange Cameroun. Ce segment constitue en lui-même un défi pour l’entreprise qui révèle une croissance du trafic data et du trafic Internet de l’ordre de 40%.

Louise Nsana

 

Patrick Benon

«Le Cameroun a le potentiel pour développer l’économie numérique»

Pour le directeur général d’Orange, l’essor de ce secteur passe par la disponibilité des écosystèmes de services numériques à valeur ajoutée.

 

Patrick Benon interroge le développement du Cameroun à travers l’émergence de l’économie numérique. S’apportant sur le sujet le 30 janvier 2023 à l’occasion de sa présentation de vœux à la presse, le directeur général d’Orange déclare que « le Cameroun a le potentiel pour se développer, en s’appuyant sur des éléments clés pour le développement de l’économie numérique tels que sa position géographique avantageuse dans la région Cemac ; des infrastructures de télécommunications existantes relativement étendues sur le territoire ; une population jeune dont 41% a moins de 14 ans, avec une certaine appétence pour le numérique et le digital ».

Sur les moyens de réaliser au mieux cette ambition du gouvernement camerounais, Patrick Benon accorde sa priorité à l’amélioration de l’infrastructure numérique. Un sujet dont il est la maîtrise de par sa qualité de dirigeant de l’un des plus importants opérateurs téléphoniques du pays. Il s’agit, selon lui, d’étendre et d’améliorer le réseau de fibre optique, de mettre en place un mécanisme de « Pay or Play » et d’augmenter les capacités dans le réseau urbain, entre autres. « Dans le cas du Cameroun, et au regard des constats connus sur lesquels les principaux opérateurs sont revenus lors du séminaire de Yaoundé sur la qualité des services, nous suggérons des synergies public-privé propices au développement de l’accès à la capacité. Le but ultime ici est de rendre disponibles des écosystèmes de services numériques à valeur ajoutée, vecteurs de nouveaux commerces louables et durables», souligne-t-il. À Cela, l’ingénieur des télécoms propose également d’arrimer le service public au numérique au travers de la dématérialisation. Cela, dans l’objectif de générer les générés et de créer de nouvelles opportunités d’investissement durables pour tous les opérateurs du numérique.

« Il faut capitaliser sur le succès des services financiers numériques. Le paiement des impôts par Orange Money a démontré à suffisance tout l’intérêt qu’il y aurait à aller plus loin dans la digitalisation des processus dans l’administration camerounaise avec comme avantages : des gains de productivité, la transparence des activités pour toutes les parties, la sécurisation des services et aussi des revenus. Et dans ce contexte, l’arrêt du service public au numérique», déclare-t-il avant de mettre en exergue la nécessité d’un cadre réglementaire et d’un dispositif de financement adéquat. « Nous préconisons d’accéder à la mise en place d’un cadre porteur national, de règles incitatives et d’un financement aux financements. L’entrepreneuriat numérique serait une opportunité pour la croissance du tissu industriel et un axe important de développement des emplois durables ».

NL

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