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Promote 2019 : Les crises s’invitent au salon

La Journée officielle de l’évènement a été marquée par les problèmes économiques et sécuritaires que traverse en ce moment la Cemac.

Photo de famille après la cérémonie de la journée officielle de PROMOTE 2019

Les entreprises de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac) présentes cette année au Salon international de l’entreprise de la PME et du partenariat de Yaoundé (Promote) font crise mine. Elles l’ont dit aux gouvernements de la Cemac et du Cameroun lors de la Journée officielle du salon, organisée ce 18 février au Palais des Congrès de Yaoundé. Le président de l’Union patronale d’Afrique centrale (Unipace) a délivré un message de circonstance. Dans son geste, il a affirmé que les crises sécuritaires et économiques dont fait fasse la sous-région ont, non seulement mise à mal la croissance des entreprises, mais également dégradé un environnement des affaires déjà pas favorable.

Selon Célestin Tawamba, les choses pourraient ne pas s’améliorer dans les prochains jours. «Le Programme de réformes financières et économiques de la Cemac, entré en vigueur en décembre 2016, affichait à la fin de l’année 2018, soit deux ans après sa mise en œuvre, un taux moyen de réalisation de 32 % seulement, pour l’ensemble des six pays. À mi-parcours de la mise en œuvre du programme, ce niveau de réalisation suscite, auprès du secteur privé, de sérieuses inquiétudes quant à son aboutissement satisfaisant. Il s’agit notamment des réformes structurelles portant sur l’amélioration du climat des affaires et la compétitivité des entreprises dans la sous-région», indique celui qui est par ailleurs président du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam).

Crises de devises
Facteur aggravant, selon l’industriel, les entreprises de la Cemac sont confrontées, depuis quelque temps, à une pénurie des devises qui plombe leurs activités. «De fait cette pénurie de devises ralentit les opérations des entreprises qui essaient d’importer équipements, internats et matières premières. Elle met à mal la crédibilité des entreprises auprès des fournisseurs, dégrade les risques pays dans la sous-région, et tend à discriminer l’exécution du crédit fournisseur, assureur-crédit de nos entreprises. Elles exposent nos entreprises à des risques réels et importants, au regard de la protection de leurs actifs, du fait de la non-effectivité du paiement des primes dues aux compagnies des assurances et réassurances internationales», égraine-t-il. Célestin Tawamba poursuivra en émettant le vœu que des mesures établissant des priorités dans le choix de ces opérations avec l’extérieur, pour l’instant arbitraire, soient prises.

Dans leurs discours, le président de la Commission de la Cemac et le Premier ministre camerounais, qui ont intervenu par la suite, n’ont pas évoqué les problèmes soulevés par le patronat de la sous-région. Daniel Ona Ondo s’est contenté de fixer le cap de son action future au bénéfice du secteur privé (voir ci-dessous). Dion Ngute a, quant à lui, fait la promotion de la destination Cameroun, en vantant notamment les atouts du pays et en présentant les opportunités d’investissements.

Aboudi Ottou

Daniel Ona Ondo 

«L’intégration régionale est un facteur d’attractivité»

Morceau choisi du discours du président de la Commission de la Cemac, lors de la Journée officielle de Promote 2019.

«Notre ambition, l’ambition de la Commission de la Cemac, est d’amplifier l’accompagnement des États dans leur stratégie de promotion du secteur privé, vecteur de l’accélération de la croissance inclusive et la transformation structurelle de nos économies.

Les interventions de la Commission reposent sur des piliers qui sont autant d’axes de la stratégie de réformes économiques en cours dans la sous-région, à l’instar de la diversification des économies et l’émergence d’un secteur privé dynamique.

L’intégration régionale représente un des déterminants majeurs de ces réformes. C’est un facteur d’attractivité pour nos entreprises. Aussi, le mandat confié au gouvernement de la Commission est clair : approfondir l’intégration régionale pour garantir la transformation structurelle des économies de l’espace Cemac.

C’est à cette mission que le gouvernement et les personnels de la Commission, ainsi que l’ensemble des institutions et organes communautaires s’y emploient au quotidien.

C’est parce que nos PME-PMI disposeront des perspectives de croissance, nourries par la mise en place d’un marché commun à l’échelle de la sous-région, qu’elles donneront la pleine mesure de leur rôle dans la diversification pour sortir nos économies de la dépendance vis-à-vis des fluctuations erratiques des cours des matières premières.

Pour concrétiser cette ambition, il nous faut aller plus vite et plus loin dans l’implémentation de la libre circulation des biens et des personnes dans notre espace communautaire.

Il nous faut ouvrir à nos PME-PMI, aux TPE, un marché plus large, plus intégré, débarrassé des barrières de tout genre qui freinent le commerce intra régional, et l’élan d’intégration régionale, chère aux plus hautes instances décisionnelles de la communauté.

De même, et parallèlement aux initiatives en faveur du développement du capital humain et d’un assouplissement des conditions de financement en faveur des PME-PMI, il nous faut tous dynamiser le dialogue entre les acteurs publics et privés, afin de favoriser la promotion des investissements privés.

Ce salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat représente, à notre humble avis, la plateforme idoine dédiée à ce dialogue. Outre la promotion des investissements, du partenariat et de l’attractivité des économies de notre sous-région, Promote doit être le lieu où ces braves femmes et hommes auront l’écoute des institutionnels et de nos administrations.

L’amélioration de l’environnement des affaires, une meilleure gouvernance de nos institutions et des entreprises conditionnent, plus que jamais, la prospérité de nos PME-PMI et partant, le traitement du problème majeur du chômage des jeunes.
Sur ces aspects, la Commission s’y attèle à travers notamment, la mise en place d’un cadre réglementaire communautaire dédié au renforcement du marché commun, compétitif et concurrentiel. Elle a également entrepris le dialogue avec les investisseurs privés pour impulser les échanges intracommunautaires. »

 

Les potins de Promote

Proximité

«Votre sourire, faites-en un atout», propose une directrice marketing d’une société prestataire de services d’accueil, plus communément appelées «agence d’hôtesses». Elle emploie de jeunes femmes pour le compte d’entreprises clientes dans deux principaux domaines d’activité : l’accueil événementiel et l’accueil en entreprise. Ici à Promote, elle joue la carte de la proximité. «Je viens avec mes filles, je les encadre et je les propose directement aux entreprises», situe celle qu’on appelle «la patronne». Ses filles, c’est une main-d’œuvre dont l’âge pourrait aller de 18 à 30 ans.

Bouchon
«Allez, avance là !», «Accélère, mais qu’est-ce que tu fiches ?», «C’est pas possible, mais ça va être comme ça pendant encore combien de temps?», hurle-t-on (restons polis), coincé au volant avec comme seul horizon une myriade de capots métalliques. Vous klaxonnez, criez, soufflez, ouvrez la portière pour observer jusqu’où va cette immense file de voitures à l’arrêt. Rien n’y fait. Il faut attendre. Voilà ce qu’il se passe à l’entrée principale du Palais des Congrès de Yaoundé, après le lancement de la 7e édition de Promote. À cet endroit, et pendant des jours, on va parler d’«embouteillages», de «bouchons»… Au moins, les métaphores pour qualifier une circulation perturbée tendent vers la bouteille.

Bancales
À l’entrée de Promote, les formules sont brouillonnes, bancales et on ne peut plus banales. Et puis, il n’échappe à personne que chaque sphère de métier à son propre langage. À l’entrée, disions-nous, on entend fréquemment un policier dire : «Patientez ici qu’un rang se libère», mais comment diable peut-on «patienter un rang» ? Le verbe «patienter» n’est pas un transitif. On patiente quelques minutes, pas quelque chose ni quelqu’un.

Navette
Voici des minibus qu’une banque a mis à la disposition des visiteurs de Promote. Ce sont des véhicules qui circulent sur le trajet «Pied du Palais des Congrès-Sommet du Palais des Congrès». Dans chaque bus est présente une accompagnatrice bilingue. Maniant l’anglais et le français, pendant les trajets, elle dit veiller à la sécurité et au bien-être des personnes. En bonus, un sourire. Les «voyageurs» l’appellent déjà «sourire bancaire». Allons savoir pourquoi!

 

Paiement des factures d’électricité

Lumières sur MyEasylight d’Eneo

Sur la scène de Promote 2019, l’entreprise décline le visage d’un gadget conçu pour dématérialiser les relations entre son personnel et la clientèle.

MyEasylight, voilà qui vient étoffer le service de paiement chez Energy of Cameroon S.A. (Eneo). Dans son élan de transformation technologique, l’entreprise chargée de la distribution et de la commercialisation de l’électricité au Cameroun propose ce gadget pour faciliter sa relation avec le consommateur. «Des plaintes relatives aux factures payées ou non, nous en avons reçu et nous sommes convaincus qu’avec MyEasylight, il y en aura moins, pour ne pas dire qu’il n’y en aura plus jamais», situe Abel Ekolo. Exploitant le cadre de Promote 2019 pour le compte de son employeur, le directeur des Relations clients et Marketing à Eneo dit tout le bien de ce gadget.

Selon lui en effet, avec MyEasylight, plus que par le passé, le client vit sa relation avec Eneo sans se déplacer. Il peut même, via ce service, obtenir son branchement et ses factures d’électricité. Bien plus, il effectue ses paiements, formule ses réclamations et requêtes, s’informe sur les travaux et incidents éventuels. «Plus simplement dit, avec MyEasylight, chaque client d’Eneo peut anticiper, consulter et imprimer lui-même sa facture de consommation d’énergie électrique dans une agence. Avec ça, l’agent de distribution des factures ne se pointera plus chez vous», étale Abel Ekolo.

Facilités
Depuis début 2019, MyEasylight connaît des améliorations. «Celles-ci, explique-t-on, offrent encore plus de facilités aux clients». Dans la palette, il y en a cinq : la facilitation de la création de compte MyEasylight; la meilleure disponibilité des factures ; plus d’options de paiement en ligne ; la disponibilité en ligne des reçus et l’amélioration de la conversation entre les clients et Eneo.

«De façon plus concrète, souligne le directeur des Relations clients et Marketing à Eneo, le client peut désormais s’inscrire en n’utilisant que son numéro de téléphone et celui de son contrat. Il peut recevoir ses factures par SMS en envoyant “facture” au 667 90 90 90». La suite révèle qu’après réception d’un SMS contenant le montant de la facture et le lien dirigeant vers l’e-facture, possibilité est offerte au client de payer par un des opérateurs mobiles de transfert d’argent (MTN Mobile money, Orange money, Express union Mobile). L’étape finale étant la réception du e-reçu si la facture a été payée.

Selon Abel Ekolo, quelques préalables commandent cette démarche. «Il faut disposer d’une connexion internet», martèle-t-il. En cliquant sur le lien https://factures.camlight.cm, le client peut, non seulement visualiser sa facture, mais aussi il peut imprimer cette dernière. Par le même lien, le client est redirigé vers un formulaire lui permettant d’accéder aux informations telles que le numéro de contrat, le quartier, le mois de facturation souhaité et le numéro de téléphone.

Code USSD : *051#
À écouter le staff d’Eneo, c’est en composant ce numéro (via Orange) que le consommateur obtient trois types d’informations : le montant de la dernière facture ; le montant des factures impayées et la moyenne de consommation.

 

Investissements

Opération de charme de l’API à Nkol Nyada

Au Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat de Yaoundé, l’agence s’est parée de ses plus beaux atours pour séduire les potentiels investisseurs.

Un endroit stratégique pour le stand de l’Agence de promotion des investissements (API) : l’entrée principale du Palais des Congrès. Pas un seul visiteur ne peut s’y rendre sans voir le magnifique chaume. L’un des stands les plus beaux, bâtit sur la superficie d’une maison de deux pièces. L’API a mis les petits plats dans les grands, pour se faire remarquer par les nombreux s’investisseurs présents à cette 7e édition de Promote.

À l’intérieur, difficile de manquer, sur le flanc ouest, le tableau de plus de trois mètres carrés, présentant tous les secteurs dans lesquels la structure peut intervenir (l’agro-industrie, l’industrie, l’administration). Pour davantage d’information, d’adorables hôtesses, habillées en tissu floqué de l’insigne de l’entreprise, se font le plaisir de vous aider. En cas de besoin, vous pouvez être orienté vers les responsables. Un grand écran plasma montre en boucle les actions que mène la structure étatique. L’on y retrouve également des prospectus.

Réalisations
On apprend notamment que, de 2014 à ce jour, 171 conventions ont été signées, pour environ 3 600 milliards de francs CFA de promesses d’investissement, et 61 000 postes d’emplois décents à créer. « De manière générale le suivi des projets d’investissements nous a permis de noter, avec satisfaction, que le taux de réalisations des conventions signées par l’API se situe autour de 45 % pour les premiers signataires de 2014 », explique Marthe Minja. Au rang des projets accompagnés dans leur installation au Cameroun, la directrice générale de l’API cite notamment le barrage hydroélectrique de Nachtigal, appelé à fournir, dans un futur proche, le tiers de la demande nationale en électricité ; le démarrage de l’implantation de deux grands malls à Yaoundé et Douala, sur la conduite des groupes français Carrefour et anglais Actis, ou encore l’implantation ou l’extension de cinq cimenteries.

C’est dans le but d’attirer davantage d’investisseurs que l’API est d’ailleurs présente à Promote. Son atout majeur : la loi de 2013 sur l’incitation à l’investissement, que l’agence se tâche de vulgariser. Un travail nécessaire, car il y en a encore qui ignore l’existence de ce texte qui accorde des facilités fiscales et administratives à ceux qui veulent investir au Cameroun. «Je suis étonné qu’une entreprise puisse avoir 5 années d’exonération de taxes», confesse par exemple un investisseur camerounais. Pas moins de 20 visiteurs en moins de 30 minutes, dont 40% d’étrangers, sont ainsi repartis avec la bonne nouvelle.

 

Marthe Minja, DG de l’API

«L’accueil des investisseurs n’est pas du seul ressort de l’API»

«Il ne fait aucun doute que l’Agence de promotion des investissements du Cameroun (API), à l’instar des API des autres pays, joue et va continuer à jouer un rôle primordial dans le développement économique de notre pays. Toutefois, pour que le Cameroun atteigne son émergence en 2035, objectif si cher au président Paul Biya, toutes les parties prenantes sont appelées à jouer pleinement leur rôle. Il s’agira, en particulier, de la mise en place d’un cadre propice pour l’accueil des investisseurs aux côtés et en synergies avec l’Agence de promotion des investissements.

Cette préoccupation est d’autant plus essentielle qu’elle a été, à plusieurs occasions, relevée par le chef de l’État. Il était question non seulement d’attirer les investisseurs, mais également et surtout de réussir à les maintenir dans notre pays. Qu’il me soit permis ici de repréciser que l’accueil des investisseurs n’est pas du seul ressort de l’API. Il doit être une priorité constante de toutes les institutions qui, de près ou de loin, concourent à l’attrait des investissements directs étrangers au Cameroun.»

 

Compétitivité

La Suisse dévoile les secrets de ses horloges

Au Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat de Yaoundé, la Confédération helvétique partage le savoir-faire qui fait le succès de ses entreprises.

Une vue du pavillon suisse à PROMOTE 2019

Difficile de manquer le rouge et blanc austère qui accueille, dès l’entrée du Halle 2 (H2), au Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat (Promote) 2019, qui se tient depuis le 16 février au Palais des Congrès de Yaoundé. Dans cet impressionnant hangar complètement modernisé, la Confédération helvétique a installé un pavillon qui détonne de simplicité. Ici, on s’affiche dans la discrétion. Marque de fabrique de la Suisse.

Les objectifs de cette présence à ce salon ne sont pour autant pas cachés : «partager avec un large public le savoir-faire de notre secteur privé, le dynamisme de notre économie et l’innovation de la “Marque Suisse”», fait savoir d’emblée Pietro Lazzeri, ambassadeur de Suisse au Cameroun. Le diplomate vient mettre en avant la « compétitivité » des entreprises suisses qui place le pays dans «les premiers rangs de l’index global» en la matière. À Promote, la Suisse vient aussi «mettre en évidence les relations existantes entre la formation, les entreprises et la compétitivité», ajoute l’ambassadeur.

Le chef de mission diplomatique présente cette expérience sur la compétitivité comme «un atout majeur de l’économie suisse que nous désirons partager avec nos interlocuteurs camerounais».

Pays attractif
Pour ce partage d’expérience, la Suisse a déployé l’artillerie lourde. Le haut du panier de ce que la Confédération helvétique a en matière d’entreprises occupe le «Pavillon Suisse». Nestlé, Fondation Saint Martin – Projet «l’eau c’est la vie», Cameroon Tea Estate, Advanced Maritime Tansport (AMT) Andritz ; et Novartis Pharmaceuticals sont présents à Promote sous la croix blanche.

Au sujet de la compétitivité, Werner Mathys, directeur administratif et financier du «Projet eau potable » de la Fondation Saint Martin, propose : «nous voulons promouvoir le modèle suisse de la “formation duale” qui permet à chaque jeune de choisir, selon ses capacités, une formation technique ou académique». Quant à Manuel Tricard, du géant du matériel hydroélectrique Andritz Hydro, il est question, à Promote, de servir et bâtir des ensembles.

À Promote également, le visiteur a 12 et une raison de choisir la Suisse : Avantages uniques ; le pays le plus innovant au monde ; stable, sûr, fiable ; intégré au niveau international ; un vivier de talents ; un marché du travail libéral; une position de force face à la concurrence fiscale internationale; la formation initiale la plus prisée; des perspectives de carrière ; un système dual ; la perméabilité et l’orientation vers le marché du travail.

Promote, pour la délégation suisse, c’est aussi une occasion de «présenter les résultats et le potentiel sur le plan de la coopération bilatérale avec le Cameroun dans les secteurs économiques et la formation», assure le diplomate. Renforcer les relations économiques bilatérales, ainsi que la promotion des entreprises suisses au Cameroun fait par ailleurs partie de l’agenda.

 

A PROMOTE 2019

L’African Wildlife Foundation en guerre contre la braderie des terres

L’ONG spécialisée dans la protection de l’environnement estime que, jusqu’ici, les agro-industries implantées au Cameroun profitent de la mollesse du cadre normatif en matière d’octroi des espaces.

Le panel de la conférence à PROMOTE 2019

En matière de programme d’actions pour l’année 2019, le ministère camerounais de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable compte intensifier les actions prioritaires. On en compte entre autres, la lutte contre la désertification, la dégradation des terres et les changements climatiques ; la promotion du développement durable ; la lutte contre les pollutions, les nuisances et les substances chimiques nocives et/ou dangereuses. À ces objectifs nobles, très peu de moyens sont alloués, juste quelque 8 milliards de francs CFA, selon la Loi des finances 2019.

À lui seul, le chiffre montre la désaffection sinon le désintérêt des pouvoirs publics pour les questions liées à l’environnement. À Yaoundé, à l’occasion de Promote 2019, AWF (African Wildlife Foundation) s’en émeut. Sous le prétexte de la technicité des sujets, estime-t-elle, l’environnement est trop souvent mis de côté et infantilisé sur les grandes décisions qui le concernent.

Propositions
À contre-courant de cet état d’esprit, l’ONG en profite pour lister des éléments aptes à faire émerger une «politique positive» et des propositions nouvelles à porter auprès des décideurs. Pour que le développement durable se réalise, quelques experts d’AWF évoquent la maitrise de la gestion des terres consacrées à l’agro-industrie. Pour eux, l’État doit cesser de louer, à vil prix, les terres aux multinationales, en s’informant sur le processus. «Il y a un pays que je ne vais pas citer où une compagnie agro-industrielle louait l’hectare à 500 F CFA l’année, alors qu’en Asie du Sud-Est c’est 11 500 dollars l’année», affirme le SG de l’ONG.

Le secteur forestier est aussi évoqué. Le Cameroun, qui est situé dans le bassin du bassin Congo, doit être géré de manière responsable. Ces derniers pensent que les pays pauvres, spécialement ceux de l’Afrique, doivent eux-mêmes donner l’importance à leurs forêts. «Nous devons donner la vraie valeur à la nature. Nous sommes souvent pressés de donner une valeur moindre à ce que nous avons. Il est souvent désolant de voir que c’est dans les zones les plus riches qu’on retrouve les êtres vivants les plus pauvres» articule Charly Facheux, vice-president de Policy and Strategy. Toujours comme piste de solution proposée au gouvernement, il y a la maitrise du secteur minier où Monsieur Nguifo préconise la maitrise du processus qui permet à une compagnie de gagner de l’argent sur un investissement dans nos pays, parce que les concessions ont été mal négociées.

André Balla stagiaire

Le prêt-à-penser  de la sécurité 

À cause de sa proximité avec le Sénat et le Conseil constitutionnel, Promote induit un schéma de circulation particulier au Palais des Congrès.

 

Entrée sud du Palais des Congrès de Yaoundé ce 18 février 2019, deux roll up s’expriment sur les dispositions pratiques que doivent prendre les usagers désireux de visiter Promote 2019. À côté, quelques agents de police accentuent les mécanismes sensibilisateurs, culpabilisent tout refus d’obéir et insistent sur le respect des normes de circulation en vigueur pendant le salon.

Prévention
À la réalité, les ressorts de ce schéma de la circulation tant à l’esplanade du Palais des Congrès que dans le périmètre de celui-ci se trouvent ailleurs. Selon un fonctionnaire de police astreint au filtrage des usagers à l’entrée sud du Palais des Congrès, ce haut-lieu abrite deux grandes institutions nationales : le Sénat et le Conseil constitutionnel. «Il s’agit avant tout de se donner les moyens d’une politique sécuritaire capable de prévenir tout désordre, et ce faisant, d’imposer l’ordre aux alentours de ces importantes instances», confie le policier.

À la Fondation Inter-Progress, l’on affirme que tout est pensé à partir d’une cartographie répertoriant, sur la totalité du périmètre du Sénat et du Conseil constitutionnel, l’ensemble des espaces où peuvent circuler les exposants et le public de Promote. «Le schéma de circulation en vigueur pendant le salon et son implémentation sont d’autant moins liberticides et d’autant plus neutres qu’elles sont justement techniques et jouissent de l’autorité de la loi», justifie Jean-Louis Palla, rencontré sur le site officiel de Promote.

Dans le fond, l’heure est à la maximation de l’efficacité. La mission que se fixent la police, la gendarmerie et les agents de sécurité commis par la Fondation Inter-Progress est celle de la facilitation de la circulation. Dans un esprit de partenariat, apprend-on, divers scénarios de gestion de la couverture sécuritaire du site de Promote, du Sénat et du Conseil constitutionnel ont été testés. Du 16 au 24 février 2019, ils seront juste appliqués.

Jean-René Meva’a Amougou

 

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Contact: 243 296 303 / 690 020 339 / 676 203 709

 

Coopération

L’Algérie pour un nouveau départ avec le Cameroun

À Promote, les deux pays ont affiché leur volonté de reprendre des relations bilatérales au point mort depuis 1986.

L’ambassadeur d’Algérie (au milieu) pendant l’apéro thématique

«Le Cameroun et l’Algérie ne se parlent pas. Ce qui n’est pas normal». Ce constat désolant est de Merzak Bedjaoui, l’ambassadeur d’Algérie au Cameroun. Le diplomate intervenait lors des «Apéros thématiques» organisés à la faveur du salon Promote, ce 19 février. Merzak Bedjaoui intervenait sur «les opportunités d’affaires en Algérie et au Cameroun, et comment asseoir un partenariat entre les deux pays». Une occasion pour lui de juger qu’il est temps de sortir de l’ancien partenariat, qui date des années 60, pour un cadre nouveau. Le thème de cet apéro thématique était : «incitation à l’investissement privé et climat des affaires».

Pour les participants à cette rencontre, le Cameroun et l’Algérie peuvent tirer leurs économies vers le haut. Les deux pays ont mis sur pied une «Grande Commission mixte économique», qui est une feuille de route pour sortir la coopération de la léthargie. La nouvelle donne portera sur des secteurs précis : la vulgarisation des marchés des deux pays ; l’incitation des opérateurs économiques des deux pays à s’engager mutuellement dans les relations d’affaires ; l’accompagnement des opérateurs économiques des deux pays dans leurs démarches, etc.

Visite
Le diplomate soutient qu’en 2019, l’Algérie sera l’un des plus grands exportateurs d’électroménagers dans le monde, et le Cameroun peut bénéficier de ce marché. L’Algérie est un bailleur de fonds important, affirme Merzak Bedjaoui. Il est créancier de plusieurs pays. «L’Algérie est un pays qui n’a pas de dette extérieure. En 2013 elle a prêté 5 milliards de dollars» rappelle l’ambassadeur.

Le Cameroun présente aussi de nombreux avantages. Le directeur général adjoint de l’Agence de promotion des investissements (API), Dona Donatus, va égrener un chapelet d’avantages pour attirer les investisseurs algériens. Il cite entre autres le climat des affaires qui s’est amélioré, l’accompagnement des investisseurs à travers l’API et l’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises (APME), pour le traitement des dossiers. «L’API est sous la tutelle de la Présidence de la République, et jouit d’une grande indépendance», renseigne le directeur général adjoint. Le Cameroun est un marché de plus 25 millions de consommateurs, une population jeune, a-t-il fait savoir.

Les participants à cette rencontre sont d’accord qu’il existe des similitudes entre le Cameroun et l’Algérie. Les deux pays sont leaders dans leurs zones géographiques respectives. Pour concrétiser ce nouveau partenariat entre les deux pays, le ministre des Relations extérieures camerounais, Lejeune Mbella Mbella, se rend prochainement en visite en Algérie.

 

André Balla, Stagiaire

 

De l’agenda au chronomètre

La pression des délais a obligé les retardataires à la démultiplication des énergies.

Une vue du stand de la Cemac à PROMOTE

Ils le savaient depuis longtemps. De longs mois à l’avance, de nombreux responsables d’entreprises avaient programmé de s’emparer de la scène de Promote 2019 pour imposer leurs labels. Sur le site ce 18 février 2019, on semble être passé d’un temps déterminé à un temps déterminant. «Chaque instant ici est porté par le timing», s’exclame un menuisier qui se fait appeler Nelson. Il est commis pour la construction d’un stand pour produits cosmétiques. À l’observer, on n’a pas de peine à comprendre que le geste de «consulter sa montre» a pour but de mettre en correspondance le temps de Promote et celui de son patron-entrepreneur.

Embrouille
Non loin, un gros homme, promoteur d’une agence immobilière, tente de combiner les efforts séparés des charpentiers et des tapissiers. «Ce n’est que 9 jours, et nous en avons déjà perdu 2. Il faut faire vite maintenant, si nous voulons vraiment participer à ce salon!», lance-t-il. Dans l’intervalle, il devient lui-même ferrailleur, au mépris de sa chemise brillante d’entrepreneur. Son enthousiasme l’oblige à accomplir des tâches élémentaires… parfois avec maladresse.

Au milieu des coups de marteau, le temps renvoie simplement à un calcul. On dit être «pris par le temps». Il faut pourtant être dans le coup. La donne rend importants l’éventail des durées de travail et la palette des sollicitations. C’est à comprendre que la pression fait son effet, tant chez les patrons des PME que chez les ouvriers. En fonction des enjeux et des délais, la latitude laissée aux exécutants s’avère bien réduite. «Sur le site, je n’ai pas de repos. On m’appelle partout» trahit un électricien dénonçant un abus. «Je n’ai même pas le droit d’inventer des façons de faire efficaces et moins coûteuses pour mon patron là», chuchote-t-il.

Jean-René Meva’a Amougou

ExpoSanté

Programme du 21 février 2019

10h00-12h30: Session d’ouverture, inauguration et conférence de presse

En la présence des autorités, exposants, sponsors, représentants des associations médicales du Cameroun, des Universités, se déroulera l’ouverture d’ExpoSanté en séance plénière avec les ateliers suivants:

•Présentation des deux jours des événements par les organisateurs;

•Message de bienvenue par le Ministre de la Santé Publique et bref panoramique sur le thème «Santé universelle au Cameroun»;

•Une « photo » sur les services des soins au Cameroun, par le Président de l’Ordre des Médecins du Cameroun;

•Coopération et formation Italie-Cameroun; le cas de l’association des médecins camerounais en Italie, par deux représentants de l’association;

•Projets et expertise étranger au service du Cameroun: SHD, sponsor d’ExpoSanté, se présente ;

•Projets et expertise étrangers au service du Cameroun: présentation du poly ambulatoire SALUTEM, une polyclinique des soins de base d’excellence.

12h30: Photo de famille et interview avec la presse

13h00-18h00: B2B ExpoSanté/ExpoDentaltech/ExpoNatura

15h00-15h45: Atelier «le risque cardiovasculaire à l’âge évolutif, l’hypertension artérielle et les cardiopathies congénitales» par Dr. Bertrand Tchana Chief Pediatric Cardiology Unit Parma General and University Hospital

15h45-16h10: Atelier de présentation projet «SALUTEM»: une polyclinique des soins de base d’excellence

16h30-18h00: Atelier EXPONATURA

– La cosmétique naturelle au Cameroun;

– Valorisation de la matière première locale;

– La production locale;

– L’export et le marché local.

 

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