Projets intégrateurs : Daniel Ona Ondo, le ténor

Après avoir été au cœur de la conception et de la stratégie de financement des projets intégrateurs, le président de la Commission de la Cemac joue aujourd’hui un rôle central dans leur mise en œuvre.

La symphonie institutionnelle sous-régionale autour des projets intégrateurs.

Les projets intégrateurs de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) charrient beaucoup d’espoirs. Pour les populations comme pour les dirigeants, il est mis en avant l’effet multiplicateur qu’ils auront sur les recettes de la Communauté, mais également sur le développement, le cadre et les conditions de vie au sein de l’espace communautaire. Conscient de cette réalité, le président de la République du Cameroun, président en exercice de la Conférence des chefs d’État de la Cemac, a décerné le 20 juillet dernier des médailles à différents responsables sous-régionaux parmi lesquels ceux de la Commission de la Cemac.

Par ce geste, Paul Biya saluait le travail de ces personnalités et reconnaissait dans le même temps l’implication des différentes institutions communautaires dans le succès mémorable de la table ronde de Paris. En effet, celle-ci s’est tenue les 16 et 17 novembre dernier dans la capitale française et a regroupé tous les investisseurs intéressés par le financement des 12 projets intégrateurs identifiés par la Commission Cemac et le Pref-Cemac. Cette plateforme a ainsi permis à la délégation dans laquelle se trouvait le président de la Commission de la Cemac, le Pr Daniel Ona Ondo, de mobiliser un montant record de 3,8 milliards d’euros sur les 3,3 milliards d’euros sollicités.

Mandat
Ainsi que le relève le Pr Michel-Cyr Djiena Wembou, «c’est au cours du Sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’État de la Cemac, tenu à Yaoundé le 22 novembre 2019, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Paul Biya, que les chefs d’État et de gouvernement ont adopté 12 projets intégrateurs qui avaient été sélectionnés par le Copil Pref-Cemac». À la suite de cela, poursuit le secrétaire permanent du Pref-Cemac, les chefs d’État «ont donné mandat au président du Copil Pref-Cemac et au président de la Commission de la Cemac, de mobiliser les financements requis et d’assurer le suivi de leur mise en œuvre effective». Et dans son rôle de ténor, le président de la Commission de la Cemac s’évertue depuis le début de cette opération salvatrice pour la sous-région, à ne pas trahir la confiance placée en lui par les chefs d’État.

Deux projets déjà sur les rails
«Sur les douze projets prioritaires présentés à Paris, deux sont déjà en phase de démarrage, soit moins d’une année après la tenue de la table ronde», avait confié au journal Intégration le 5 juillet dernier le secrétaire permanent du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac). Avec des responsables de la Commission de la Cemac, de la Bad, de la Beac et de la BDEAC, le Pr Michel-Cyr Djiena Wembou faisait ainsi le point des avancées et des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre desdits projets. C’était à la faveur de la tenue à Douala du 25 au 28 mai dernier, de la troisième session du Comité technique de suivi de la mobilisation des ressources et de la mise en œuvre des projets intégrateurs de la Cemac.

Plusieurs institutions parmi lesquelles la Commission de la Cemac ont pu dès lors exprimer leur satisfaction pour les progrès réalisés. Notamment en ce qui concerne, «le projet d’interconnexion des réseaux électriques Cameroun-Tchad et celui de construction de l’Université inter-Etats Congo-Cameroun, projets dont la réunion de lancement s’est tenue le 5 avril dernier par visioconférence», rapporte un communiqué de la Commission de la Cemac en date du 28 mai dernier.

Horizon 2022
Que ce soit dans les colonnes d’Intégration le 5 juillet dernier, ou sur la page officielle Facebook de la Commission de la Cemac, des informations font état de ce que plusieurs autres projets intégrateurs sont déjà dans le pipe «et pourront démarrer au premier semestre 2022».

Dans le détail, il s’agit «du projet de construction d’un pont sur le fleuve Ntem, ainsi que les raccordements routiers; et du projet de construction de la voie expresse Lolabé-Campo, entre le Cameroun et la Guinée Équatoriale». De même, «trois autres projets seront restructurés en PPP (partenariat public-privé), en vue de leur construction-exploitation en mode BOT (Built, Operate and Transfer) au plus tard en 2024. Il s’agit du projet d’aménagement hydroélectrique de Chollet et des lignes électriques associées (Cameroun, Congo, Gabon, RCA); du projet de construction du port sec de Béloko, sur le corridor Douala-Bangui et du projet de construction du port sec de Dolisie au Congo, sur le corridor Gabon-Congo», à en croire le Pr Michel-Cyr Djiena Wembou.

Théodore Ayissi Ayissi

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