L’inflation se situe à 3,8% en juin 2022 contre 2,2% pour la même période en 2021.
Au premier semestre 2022, les prix à la consommation finale des ménages ont augmenté de 5,1% en glissement annuel. L’information est de l’Institut national de la statistique qui observe qu’en moyenne sur les douze derniers mois, la hausse du niveau général des prix est de 3,8%. Cette variation était de 2,2% il y a un an, de 2,4% en janvier 2022, de 2,7% en février 2022 et de 2,9% en mars 2022. «Les tendances inflationnistes demeurent et sont entretenues par les prix des produits alimentaires, et ce malgré les mesures de lutte mises en œuvre par le Gouvernement pour préserver le pouvoir d’achat des populations. Les principales hausses des prix des produits alimentaires ont concerné la viande, le pain, les céréales, les farines, les poissons, les huiles et les légumes», indique l’Institut.
Les données rendues publiques, l’augmentation des prix des produits alimentaires s’est située à 8% sur la période impartie. Les articles d’habillement et chaussures ainsi que le logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles ont vu leur pour leur part leurs prix croître respectivement de 2,9% et 1,8%.
«Si le rythme actuel de progression des prix est maintenu, le taux d’inflation devrait s’établir à fin décembre 2022 au-delà de 4%, en l’absence des mesures additionnelles à prendre par le Gouvernement ; dans un contexte international souhaité plus apaisé. Il convient de souligner qu’en l’absence de la stabilisation des prix des produits pétroliers à la pompe, l’inflation se serait déjà envolée ; stabilisation à travers le soutien budgétaire de l’Etat qui se situe à environ 317 milliards de FCFA à fin juin 2022. Le maintien de cette politique de stabilisation renvoie à la problèmatique de la soutenabilité budgétaire, sans risque d’effet d’éviction de ce soutien sur les autres dépenses publiques prioritaires de l’Etat»
Bamenda, Maroua, Bafoussam, Ebolowa, Buea, Garoua, Yaoundé, Douala et Ngaoundéré, sont les villes camerounaises les plus affectées par la hausse généralisée des prix.
Louise Nsana