Présidentielle 2018 : élection ensanglantée dans les régions anglophones

Plusieurs personnes ont été tuées notamment à Bamanda dans le Nord-ouest alourdissant davantage le climat.  

Des responsables de bureaux de vote, sous forte escorte armée, déployés dans les banlieues désertes de Buea pour tenter de mettre en place des bureaux de vote. © MARCO LONGARI

Bamenda s’est réveillée sur des tirs nourris de balle. De cet affrontement opposant les forces gouvernementales aux séparatistes, deux miliciens ont trouvé la mort. Sur eux on a récupéré une arme  de fabrication artisanale avec trois boîtes de chargeur garnies, renseignent des sources sécuritaires. Cet affrontement a créé une psychose chez les électeurs en plus de la forte militarisation de la ville.

Néanmoins, les plus téméraires ont bravé la peur pour se rendre dans les 35 bureaux de vote répartis dans centres de vote à Up-station dans l’arrondissement de Bamenda 1er. C’est précisément à 9h50mn que Le Premier ministre (PM), chef du gouvernement, Philémon Yang est arrivé au centre de l’ex division régionale des routes, lequel abrite les délégations régionales des mines et du développement technologique ainsi que de l’éducation de base. Le PM, qu’accompagnaient, le gouverneur de la région du Nord-ouest, Uphie Melo Chinje, recteur de l’université de Ngaoundéré, a effectué son droit civique. À la sortie du bureau de vote, il a invité les électeurs à remplir leur droit. «Je viens d’exercer mon droit d’électeur. Je demande aux camerounais de suivre le bon exemple», a-t-il indiqué devant la presse.

A Buea, les séparatistes ont ouvert le feu sur le véhicule du quotidien gouvernemental, Cameron Tribune. Le chauffeur était seul dans le véhicule. Il n’a pas été atteint. Le pare-brise et le tableau de bord ont subi des dégâts.

Zéphrin Fotso Kamga

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