«Près de 5 200 jeunes des zones rurales et semi-urbaines ont reçu une imprégnation aux TIC»

Il faut savoir que le ministère des Postes et Télécommunications, a pour principale mission, la mise en œuvre des politiques et stratégies en vue du développement des TIC au Cameroun. Lesdites stratégies permettent d’adresser certaines problématiques qui sont entre autres, la promotion et la vulgarisation des TIC.

La ministre des Postes et Télécommunications fait le bilan des «camps de vacances TIC» dont la 5ème édition s’est tenue à Bertoua.

Minette Libom Li Likeng

Madame le ministre, vous avez récemment effectué une visite de travail à Bertoua, dans le cadre de la campagne de promotion de la cybersécurité et l’utilisation responsable des réseaux sociaux, et aussi de la cinquième édition des «camps de vacances TIC». Peut-on en savoir davantage?
Il y a deux ans, le ministère des Postes et Télécommunications a lancé une campagne nationale pour promouvoir la culture de la cybersécurité et sensibiliser à l’utilisation responsable des médias sociaux, sous les instructions vénérées du Chef de l’État. Organisée sous le thème: «Tous mobilisés pour la cybersécurité au Cameroun», cette campagne est la traduction en actes des très hautes prescriptions du président de la République, sous l’autorité du Premier ministre, chef du gouvernement, pour mobiliser toutes les couches de la société dans la lutte contre la cybercriminalité.
Plus précisément, il s’est agi de :

– Sensibiliser les citoyens camerounais sur les menaces émanant du cyberespace mondial et les encourager à soutenir la mise en œuvre des mesures de cybersécurité prescrites par le gouvernement.

– Attirer l’attention des décideurs et des responsables des sociétés d’État ainsi que des entreprises, afin de les sensibiliser et de mettre en place des protocoles de sécurité des réseaux.

– Sensibiliser toutes les couches de la société à l’utilisation responsable des médias sociaux, qui sont de plus en plus utilisés à des fins malveillantes.

À terme, nous souhaitons parvenir à la mise en place d’une Coalition nationale pour la promotion de la cybersécurité et d’une utilisation responsable des médias sociaux. La première phase de notre déploiement nous avait conduits à Douala, et Yaoundé. Quant à la deuxième phase, elle a été lancée à Buea. Bertoua constituait donc la deuxième étape de la campagne susmentionnée. Je puis d’ores et déjà annoncer que cette campagne va se poursuivre en s’intensifiant, selon une planification pensée.

Rendue à l’étape de Bertoua, quelles sont les grandes lignes qui se dégagent de votre action?
Je voudrais déjà rappeler que la campagne a été engagée sur Très hautes prescriptions du chef de l’État, face aux déviances de plus en plus constatées dans notre pays.

En fait, il s’agit de mobiliser toutes les couches sociétales dans la lutte contre la cybercriminalité, à travers certaines actions spécifiques dont les plus significatives sont entre autres l’éveil de l’attention des citoyens camerounais sur les menaces en provenance du cyberespace mondial, ainsi que de la sensibilisation de tous sur l’usage responsable des réseaux sociaux qui sont utilisés de plus en plus à des fins malveillantes. Au tout début, nous avons travaillé avec les administrations publiques, la société civile, et les entreprises. Dans le cadre de la sensibilisation, nous avons désigné des ambassadeurs de la cybersécurité qui sont des relais de promotion de la culture de la cybersécurité, ainsi que de l’utilisation responsable des réseaux sociaux.

Nous avons également organisé des conférences pour les Universités (Yaoundé, Douala, Buea), des causeries éducatives à l’endroit des élèves ainsi qu’une campagne média. Certes, il est prématuré de faire un bilan général de la campagne à ce jour. Mais je puis vous dire que nous nous rendons compte de l’adhésion de plus en plus grande des parties prenantes, qui s’engagent et marquent déjà leur intérêt dans la promotion de la cybersécurité, à travers certaines activités. Vous vous souvenez du colloque sur la cybersécurité organisé par l’Université de Dschang ou encore des messages relayés par les influenceurs sur la toile.
Permettez-moi à cet égard, de saluer l’implication des figures pouvant être considérées comme des leaders et faiseurs d’opinion, qui ont rejoint cette formidable aventure en leur qualité d’ambassadeurs de bonne volonté. Je me réjouis aussi de ce qui rentrera dans l’histoire de cette campagne, comme «l’Engagement de Bertoua», porté et décliné par les jeunes convaincus de la justesse de cette initiative dont ils vont devenir des acteurs de premier plan.

Parlons de la 5ème édition des camps de vacances TIC qui viennent de se tenir à Bertoua, sous le thème «Les jeunes, acteurs majeurs pour la promotion de la cybersécurité et l’utilisation responsable des réseaux sociaux». Quelles étaient vos motivations?
Il faut savoir que le ministère des Postes et Télécommunications, a pour principale mission, la mise en œuvre des politiques et stratégies en vue du développement des TIC au Cameroun. Lesdites stratégies permettent d’adresser certaines problématiques qui sont entre autres, la promotion et la vulgarisation des TIC. En organisant les Camps de vacances TIC, nous sommes donc dans notre rôle. En effet, les camps de vacances TIC sont un programme de vulgarisation des Technologies de l’information et de la communications (TIC), ainsi que de promotion de leur usage responsable auprès de la jeunesse rurale et semi-urbaine.
Ils constituent l’une des réponses pour adresser les Très hautes interpellations du chef de l’État, Son Excellence Paul Biya, président de la République du Cameroun, qui lors de son message à la nation le 10 février 2016, à l’occasion de la 50ème édition de la Fête nationale de la Jeunesse déclarait je cite: «à chaque génération ses défis historiques, pour le devenir de la nation! Je puis dire que, pour notre jeunesse, l’un des défis majeurs est de réussir l’arrimage à ce phénomène marquant qu’est l’économie numérique».

Il s’agit pour y parvenir, de lutter déjà contre la fracture numérique entre les grandes villes et l’arrière-pays, et de contribuer à l’inclusion numérique afin que «personne ne soit laissé en arrière», et que tous puissent s’approprier les possibilités offertes par ce secteur, cela, au moment même où le discours présidentiel se fait en insistant sur l’économie numérique.

Dans cette stratégie d’inclusion, l’un des axes prioritaires concerne la jeunesse et vise pour cette catégorie à:
• Encourager et développer l’apprentissage des TIC en zones rurales et semi-urbaines et à promouvoir une utilisation responsable, en vue du renforcement du patriotisme;
• Encourager la mise en œuvre des mesures de
cybersécurité; ;
• Susciter l’engouement des jeunes aux métiers liés aux technologies de l’information et de la communication.
En se souvenant de la déclaration du chef de l’État lors de la Conférence économique internationale de Yaoundé le 17 mai 2016, je cite: «les jeunes africains, notamment, constituent un atout majeur pour le continent. Ils doivent demeurer à l’avant-garde de la technologie, pour assurer à l’Afrique un bon arrimage à une économie dans laquelle l’innovation s’avère, aujourd’hui plus qu’hier, un facteur déterminant de compétitivité». Nous avons la ferme conviction que c’est donc à juste titre que cette cible a été choisie, parce que la jeunesse est une force majeure du développement durable, et des agents clés du changement social, de la croissance économique et de l’innovation technologique.

Cinq éditions de «camps de vacances TIC» déjà organisées. Que faut-il en retenir?
Comme je le disais, l’organisation des camps de vacances TIC a été mise en place afin de vulgariser les Technologies de l’information et de la communication (TIC) auprès de la jeunesse rurale et semi-urbaine, en droite ligne de la stratégie gouvernementale de développement de l’économie numérique, en vue de la réduction de la fracture numérique entre les villes et les zones rurales. Pour les cinq éditions des Camps de Vacances TIC déjà organisées, près de 5 200 jeunes des zones rurales et semi-urbaines ont reçu une imprégnation aux TIC, Plus de 500 bourses de formation ont été attribuées dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut africain de l’informatique (IAI), du matériel informatique a été distribué aux écoles et à certaines administrations publiques. Mais le chantier est encore grand, et nous allons le poursuivre.

Propos recueillis par
Bobo Ousmanou

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