La Direction générale des impôts débutera mardi à Douala une mission de concertation avec le secteur privé afin de parvenir à une meilleure prise en compte de ses défis dans le budget de l’Etat pour l’exercice 2023.
Quatre jours de travaux, c’est ce à quoi la Direction générale des impôts convie le secteur privé, dès ce 13 septembre, dans le cadre d’échanges sur la préparation du budget 2023. D’entrée de jeu mardi, Modeste Mopa Fatoing, s’attèlera à la présentation du bilan et des perspectives des réformes de modernisation du système fiscal camerounais. Face à lui, le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), le Mouvement patronal des entreprises du Cameroun (Ecam), le Cercle d’affaires français du Cameroun (Cafcam), la Chambre du commerce américain du Cameroun (Amcham), les producteurs d’alcool du Cameroun (Capa), l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam) et d’autres corporations professionnelles.
L’initiative est consécutive à la circulaire présidentielle du 23 août dernier relative à la préparation du budget de l’Etat pour l’exercice 2023. Laquelle mentionne que » les mesures nouvelles pour l’exercice 2023
devraient, outre la recherche de ! » optimisation des recettes internes non pétrolières, promouvoir un environnement fiscal favorable au développement des affaires, grâce à des mesures de simplification des procédures et du suivi des contribuables « .
Y mettant l’accent sur la promotion d’une production locale, le président Pau Biya a enjoint la Direction générale des impôts à mettre en place un régime fiscal adapté aux petites et moyennes entreprises. Il est par ailleurs recommandé de poursuivre la politique de substitution des importations à travers le renforcement des incitations fiscales au profit des investissements visant la production et la transformation locale des matières premières. Il s’agira surtout pour l’administration de mettre en place »un dispositif réformé de la fiscalité locale pour un financement local de la décentralisation ».
A Lire : DGI – Gicam : Liens sans l’autre
La démarche de la DGI parait comme une réponse aux griefs et préoccupations des chefs d’entreprises parents à l’institutionnalisation du dialogue privé-public sur des questions de fiscalité, l’efficacité de la gouvernance fiscale de l’État, la préservation de la performance des entreprises, la conformité à la fiscalité internationale, entre autres. Le Gicam, le principal regroupement patronal du pays a souvent plaidé pour le changement d’un » cadre fiscal imprévisible, changeant, instable, complexe et inéquitable » pour » plus de simplifications, plus d’agilité et surtout vers une compréhension mutuelle et holistique de la fiscalité . »
A lire aussi : Recettes fiscales : 1500 milliards FCFA collectés à fin août 2022
Louise Nsana